C'est son job d'été ! Anuseya, hôtesse d’accueil

9h30, un matin du mois d’août. Dès l’ouverture, l’Aquarium de Paris attire un flot continu de visiteurs, bien souvent venus en famille. S’ils possèdent déjà leurs billets, Anuseya est leur premier contact. Son rôle ? Scanner lesdits billets. Postée dans le hall d’entrée, la jeune femme vérifie leur conformité et leur validité. De temps à autre, un moment de flottement interrompt la fluidité de ce ballet bien rodé : « Lorsque les billets proviennent de revendeurs en ligne, je dois solliciter mes  responsables pour les valider, explique-t-elle, mais ça ne concerne qu’environ 10 % d’entre eux ». En général, l’ambiance est plutôt joyeuse, « c’est sympa d’accueillir des enfants impatients de voir les poissons ! Les adultes qui les accompagnent retombent aussi en enfance, et c’est assez drôle ». L’Aquarium produit-il le même effet sur elle ? Joker ! Le coin des méduses, où elle se rend parfois lors de ses pauses, remporte en tout cas les faveurs de cette tout juste diplômée d’un master en biologie-santé. Même si des fécondations in vitro et des projets de recherche sont menés à l’Aquarium, « je m’intéresse plutôt à la physiologie humaine », admet-elle. Pour toute interrogation sur les pensionnaires du lieu, des médiateurs scientifiques déambulent le long du parcours de visite.

« La question la plus posée par les visiteurs est " Où sont les toilettes ? ", sourit Anuseya. On délivre beaucoup ce genre d’informations pratiques concernant, par exemple, l’emplacement des consignes ou des ascenseurs ». Et, afin que petits et grands s’amusent et profitent de toutes les attractions proposées par l’Aquarium, elle prend soin d’annoncer les différents programmes et animations. « Aujourd’hui, nous avons un spectacle de sirène à 11h45 », indique-t-elle en anglais à un groupe de touristes. Des missions quotidiennes simples et répétitives, ce qui ne déplait pas à la vingtenaire au tempérament timide et réservé. Au fil du temps pourtant, l’étudiante a dû sortir de sa coquille pour aller au contact des visiteurs. « Des débuts difficiles, reconnaît-elle, mais j’ai pris le pas ». La communication avec ses collègues se fait aussi régulière : « En dépit du planning qui répartit les effectifs à l’avance, l’équipe se réunit chaque matin pour faire le point. « Il faut savoir donner un coup de main en cas de besoin ou d’affluence », explique l’hôtesse d’accueil. Adaptabilité, sens du relationnel et polyvalence : ce job d’été s’est révélé déterminant pour prendre confiance en elle. « Aujourd’hui, je me trouve beaucoup plus sociable, à l’Aquarium comme à l’extérieur ! »