C'est leur job d'été ! Alexia et Ashraf, opérateurs d'attractions

Pour Alexia, travailler dans un parc d’attractions relevait du “rêve de gosse”. Plus jeune, elle admirait ces adultes aux commandes de ses manèges préférés. Ce travail lui paraissait alors “inatteignable”. Aujourd’hui âgée de 24 ans, elle fête pourtant son quatrième été en tant qu'opératrice d’attractions au sein du Jardin d’Acclimatation. Arrivée là “un peu par hasard”, en postulant à une annonce trouvée sur Internet en 2021, Alexia n’a plus quitté le parc, profitant même de ses vacances pour revenir en renfort durant son année scolaire. Auto-tamponneuses, grande roue, chaises volantes… Plus aucun manège n’a de secret pour la jeune Francilienne. Accompagnée d’Ashraf, elle est, ce mercredi 30 juillet 2025, chargée de la mise en marche et du pilotage du “Speed Rockets”, attraction bien connue des habitués du jardin parisien. Leur mission ? Accueillir les visiteurs à bord du manège, tout en assurant leur sécurité, “et toujours avec le sourire” insiste Ashraf. “Il faut retirer la casquette pour éviter qu’elle ne tombe.” À l’entrée du manège, Alexia veille au grain. Vérifications de la nacelle, mise à l’abri des sacs et accessoires, fermeture des harnais… Sa mission ne se résume pas qu’au contrôle des tickets.

“C’est littéralement la vie des clients qu’on a entre nos mains.” Au moindre sifflement ou phénomène inhabituel, les deux opérateurs ont l’obligation de contacter le service de maintenance. Une “énorme responsabilité” qui les place parfois dans l’embarras face à des visiteurs intransigeants. “Certains ne comprennent pas toujours pourquoi on leur refuse l’accès à une attraction seulement pour quelques centimètres en trop ou en moins, mais c’est toujours pour les protéger.” Cette source de conflit a renforcé leur empathie vis-à-vis de leurs confrères. “Quand on visite d’autres parcs d’attractions aujourd’hui, on mesure l’ampleur des tâches qui incombent aux opérateurs.” Cet aspect déplaisant mis à part, les deux compères s’estiment malgré tout reconnaissants de travailler au sein de l'équipe. Pour Alexia, “exercer dehors, pouvoir bouger, discuter avec les clients, c’est une vraie chance.” Ce job d'été payé aux alentours du Smic “plus les primes”, sera peut-être le dernier pour Ashraf et Alexia, puisqu’ils entameront tous deux, à la rentrée, une année d’études en alternance. “Mais j’espère pouvoir continuer à venir de temps en temps, le week-end”, glisse Alexia, toujours très attachée à son équipe, elle ne compte pas descendre du manège de sitôt.