C'est son job d'été ! Théodore, vendeur de jouets

À 20 ans, Théodore n’en est pas à son premier job d’été. L’étudiant en économie cumule déjà plusieurs expériences dans la vente. Mais en arrivant à la boutique de jouets du Jardin d’Acclimatation, début juillet, le jeune Francilien a découvert une nouvelle facette du métier, avec une clientèle tout à fait singulière : les enfants. “Ils sont encore plus exigeants que leurs parents” s’amuse le saisonnier, désormais coutumier des humeurs de ces jeunes visiteurs. “Ils sont hyper speed : quand ils déboulent dans le magasin, leurs ballons, leurs peluches… Ils les veulent tout de suite !” Loin du tumulte du parc d’attractions parisien, Théodore est en arrière-boutique en cette matinée du 30 juillet 2025, occupé à gonfler les dizaines de ballons de baudruche qu’il devra écouler dans l’après-midi depuis sa roulotte. Le jeune vendeur a encore le temps de présenter ses missions. “Quand c’est calme comme ce matin, je m’occupe à remettre en ordre la boutique, et je prépare la vente en extérieur”. Ours, dragons, tortues et dinosaures, toutes les peluches se tiennent à carreau, exposées en rang d’oignons sur les étagères de la “Boutique des merveilles” où le commercial travaille la moitié de son temps, l’autre partie de la journée étant consacrée à la vente extérieure, “en général, je n’ai pas le temps de m’ennuyer !”

Travailler dans une boutique de jouets nichée au cœur d’un parc d’attractions, voilà un métier qui ferait jalouser Peter Pan. Pourtant, ce job d’été, Théodore, lui, n’y avait jamais songé : “c’est le Jardin d’Acclimatation qui m’a choisi”, se souvient-il. Contacté quelques semaines plus tôt par le service ressources humaines du parc au vu de son CV déjà bien rempli pour son âge, le garçon n’a pas hésité une seconde avant d’accepter de passer un entretien. “Ça m’a tout de suite replongé en enfance, à l’époque j’y venais avec mon centre de loisirs”. Extraverti, cet “amoureux de la relation client” comme il se décrit, n’a pas tardé à se plaire au sein de l’équipe vente. “Le contact avec les enfants, au sein d’un cadre si joyeux, tout ce travail me fait prendre beaucoup de plaisir.”

Rémunéré à hauteur de 1 500€ net environ, ce job d’été lui sera, par ailleurs, utile pour la suite de son cursus. L’apprenti vendeur a déjà développé de nouvelles stratégies de vente. “La technique infaillible ? Gonfler les ballons devant les enfants” confie le génie de la tactique marketing. Mais ce que le garçon retient déjà de son expérience, c’est la nécessité de faire preuve d'adaptabilité. “Qu’on se retrouve face à un client joyeux ou non, il faut garder la face et le sourire.” Ces leçons de terrain, Théodore espère les développer au-delà de son contrat estival. À la rentrée, il tentera de décrocher une place à la boutique pour travailler les week-ends, tout en entamant sa deuxième année d’études.