C’est leur job d’été ! Hannah et Julie, jardinières municipales
En bref
- Tout l’été, nous découvrons les multiples facettes des jobs saisonniers.
- Cette semaine, le CIDJ se met dans les bottes de Julie et Hannah, jardinières à Boulogne-Billancourt.
- Les deux étudiantes nous font découvrir les coulisses d’un métier au service de la ville mais souvent méconnu.
Désherbage, taille des haies et arrosage
7H45 du matin, dans les vestiaires du service Parc et jardins de Grand Paris Seine Ouest (GPSO), toute l’équipe s’active déjà. Hannah et Julie enfilent bottes et uniforme pour être prêtes à partir 15 minutes plus tard, direction le jardin du musée Paul Landowski de Boulogne-Billancourt. Tondeuse, taille-haie et souffleur à feuilles en main, elles s’élancent pour une nouvelle journée sous la chaleur étouffante de ce début juillet 2025. “On était prévenues que ce serait un métier physique”, sourit Hannah, déjà essoufflée en ratissant les branchages taillés par sa collègue. En cas de canicule, toute l’équipe voit tout de même son emploi du temps aménagé afin d’éviter de travailler en extérieur durant les heures les plus chaudes : “dans ces cas-là, notre pause est raccourcie à 20 minutes, ce qui nous permet de rentrer chez nous dès 14H30”. Julie relativise : “on est toujours mieux qu’enfermées dans un bureau”. La jeune jardinière passe son deuxième été au sein de ce service. Choisi initialement “par dépit”, ce job d’été a fini par plaire aux deux étudiantes. “On est dehors toute la journée, on apprend le nom des plantes, et à se saisir de machines qu’on n’avait jamais utilisées auparavant.” Des connaissances acquises qui resserviront pour sûr, assurent les deux comparses.
Cultiver ses débuts professionnels
Pourtant, aucune des deux ne pensait passer son été à désherber les parcs et tailler les haies des écoles de la commune. Hannah, en passe de tenter sa chance au concours enseignant du Capes, a déniché ce job sur une plateforme d’offres d’emploi. De son côté, Julie, en master de droit, a pu candidater grâce au contact d’un ami, après de multiples recherches infructueuses de boulot étudiant. Un choix que la future professeure d’histoire-géographie ne regrette pas : “j’avais déjà travaillé dans des plus grosses équipes, comme au parc d’attraction Disneyland, mais j’avoue qu’ici au vert et en effectifs réduits, je me sens plus à l’aise.” Épaulées par deux jardiniers titulaires, les filles peuvent en effet compter sur leur soutien au quotidien. “On est chouchoutées !
Horaires réguliers à respecter, responsabilités, échanges avec les collègues… Pour Julie, ce job constitue aussi un premier pas dans le monde de l'entreprise : “moi qui suis timide, ici, je me force à sortir de ma coquille.” Le travail a aussi un autre avantage : la paie. “Là-dessus, on n’a pas à se plaindre”, confie la Parisienne de 21 ans. Toutes deux rémunérées à hauteur de 1 560 € net par mois, les saisonnières se targuent de gagner plus de 9 % de plus que le SMIC. “Ça nous offrira de belles vacances” se projettent-elles déjà sur la fin de leur contrat. En attendant, les apprenties jardinières s’emparent de leurs outils : l’heure est à la suite de la tournée.
Focus
Comment postuler ?
Le service Parcs et Jardins du Grand Paris Seine Ouest (GPSO) intervient auprès de huit communes d’Ile-de-France. Chaque été, cet établissement public dégote des renforts auprès des étudiants. Recrutés sans condition de diplôme ni formation en lien avec le jardinage, les candidats saisonniers doivent être majeurs, faire preuve de curiosité et de faculté d’adaptation. Si vous appréciez travailler au grand air, et que vous êtes prêts à vous salir les mains, vous pouvez déposer votre CV et lettre de motivation via la page dédiée du site internet du GPSO.