Grade licence Le bachelor agro, un nouveau diplôme national dès la rentrée 2026
En bref
- Le bachelor agro, un nouveau diplôme conférant le grade de licence, sera proposé à partir de la rentrée 2026 dans l'enseignement agricole.
- Intermédiaire entre le BTSA et les écoles d’ingénieurs agronomes, ce cursus vise principalement l’insertion professionnelle.
- Dès 2027, le bachelor agro sera accessible en 3 ans après le bac, via Parcoursup.
Favoriser la montée en compétences des exploitants agricoles
Dans l’enseignement agricole, il manquait un diplôme de niveau bac + 3 reconnu à l’échelle nationale. C’est désormais chose faite avec le bachelor agro instauré par la nouvelle loi sur la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations en agriculture, adoptée le 24 mars dernier. L’objectif est clair : attirer davantage de jeunes vers les métiers de l’agriculture et de l’agroalimentaire tout en augmentant le niveau de qualification. Il s’agit de former des professionnels plus à l’aise avec la gestion, l’entrepreneuriat, le management, le numérique, tout en renforçant leurs connaissances des techniques relatives à l’agronomie et à l’élevage dans un contexte de transitions climatique et environnementale.
Le tout nouveau “bachelor agro” ouvrira la voie à des postes à responsabilités pour exercer en tant que chef d’exploitation, responsable d’entreprise agricole ou assistant d’ingénieur agronome. Deux parcours seront possibles : une entrée après un bac +2 pour une formation d’un an, ou directement après le bac, avec un cursus de trois ans incluant un BTSA. Le ministère vise la création de 100 bachelors agro proposant 9 mentions différentes d'ici à 2030.
Le bachelor agro en 1 an accessible à la rentrée 2026
Pour l’heure, seul le bachelor agro en 1 an verra le jour à la rentrée prochaine dans des établissements de l’enseignement technique agricole en partenariat avec des établissements d’enseignement supérieur ayant obtenu une co-accréditation.
Selon le calendrier prévisionnel, l’arrêté comportant la liste nationale des formations accréditées devrait être publié en février 2026. Et, entre mars et août 2026, les futurs étudiants devraient être recrutés sur dossier et entretien. Ils choisiront entre les 6 mentions accessibles : alimentation et agroalimentaire durables ; élevage et transitions ; entreprendre, accompagner et manager en agriculture ; génie agronomique et transitions ; sciences et techniques de l’agronomie pour la formation ; systèmes robotiques et numériques pour l'agriculture.
Il faudra patienter jusqu’en 2027 pour que le cursus en 3 ans soit disponible sur Parcoursup avec, cette fois-ci, l’accès aux trois dernières mentions, aux intitulés encore provisoires : forêt et transitions ; génie de la bio économie, de la décarbonation et de l'énergétique agricole ; génie de l'eau en agriculture.
En apprentissage ou sous statut étudiant
L’admission au bachelor agro s’effectuera sur dossier. Pour la formule en un an, les candidats devront être titulaires d’un diplôme de niveau bac +2, de préférence un BTSA, un BTS ou un BTM. Les étudiants ayant validé une deuxième année de BUT ou une L2 dans une spécialité liée à l’agriculture ou à l’agroalimentaire pourront également présenter leur candidature. Pour le cursus en trois ans, le ministère fixera un quota minimal de bacheliers issus des filières technologiques et professionnelles admis à s’inscrire.
La troisième année, ou l’année unique dans le cadre de la formule en un an, comportera 600 heures d’enseignement et entre 12 et 16 semaines de stage lorsqu’elle sera suivie sous statut étudiant. En apprentissage, la formation alternera entre 17 à 18 semaines de cours et des périodes en entreprise. Des mobilités à l’étranger, en études ou en apprentissage, seront également possibles. Les enseignements permettront l’attribution de crédits ECTS à raison de 60 par semestre.
Si le bachelor agro prépare à l’insertion professionnelle, il représente aussi une passerelle vers les écoles d’ingénieurs agronomes. Aussi, la Fédération des établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt collectif (Fesic), qui compte des écoles agro privées à but non lucratif (UniLaSalle, ESA, Purpan, Isara, Junia, ESB), considère que le bachelor agro permettra « d’élargir le vivier d’étudiants ingénieurs agronomes ».