Budget étudiant On apprend à manger un peu moins

Zoé Ruffy
Publié le 23-10-2025

En bref

  • Trop connectés, pas assez impliqués : la GenZ, ce n’est pas ça !
  • À micro tendu, vous parlez de vie intime, d’études, de boulot, de santé…
  • Pas de vérité universelle ni de leçon toute faite, mais vous avez le dernier mot.
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Budget : comment gèrent les étudiants ? Découvrez-le dans la deuxième diapo… Crédit : Zoé Ruffy - CIDJ
Budget : comment gèrent les étudiants ? C’est vous qui le dites ! Crédit : Zoé Ruffy - CIDJ

Budget : comment gèrent les étudiants ?

Quoi ? La précarité étudiante affecte désormais une majorité de jeunes. C’est le nouveau constat alarmant du baromètre annuel de l’Ifop pour l’association caritative Cop1, publié à l’automne 2025. Cette enquête dresse le portrait d’une génération contrainte de vivre “dans l’arbitrage permanent” : se nourrir, se loger, étudier, tout devient un calcul au centime près.

Pourquoi ? La flambée du coût de la vie, le manque d’aides adaptées et d'informations fragilisent des milliers d’étudiants. L’alimentation est devenue la première variable d’ajustement : deux étudiants sur trois déclarent avoir déjà sauté un repas par manque d’argent. Le logement constitue un autre champ de bataille : 39 % ont déjà renoncé à chauffer leur logement et 27 % n’arrivent pas à payer leurs charges de logement à temps.

Qui ? La précarité s’enracine particulièrement chez les étudiants qui perçoivent déjà des aides : 73 % des bénéficiaires de l’association Cop1 vivent avec moins de 100 € mensuels de reste à vivre (après le loyer et les charges). Le manque d’information aggrave la situation : plus de la moitié des répondants se disent mal informés sur les aides existantes, qu’elles soient financières, juridiques ou psychologiques. Une précarité qui affecte également les choix d’études. En 2025, “30 % des étudiants ont renoncé à intégrer l’établissement de leur choix pour des raisons financières,” relève l’étude, et plus de la moitié a échoué à au moins un partiel, souvent à cause de la fatigue et du stress générés par cette insécurité.

Quand ? Le phénomène s’est installé dans la durée. Après trois éditions successives du baromètre, Cop1 et l’IFOP constatent une banalisation de la précarité depuis le Covid : “la précarité étudiante n’est plus un état transitoire lié à des crises ponctuelles, mais une réalité durable” : travailler pour survivre, renoncer à des repas, limiter sa vie sociale.

Où ? Partout en France, et particulièrement dans les grandes villes où le coût de la vie est plus élevé, la précarité s’enracine. L’Île-de-France, où l’association Cop1 est particulièrement implantée, illustre la tension extrême entre loyers, transports et dépenses du quotidien. Les associations étudiantes jouent un rôle crucial sur le terrain : Cop1, en 5 ans d’existence, a accompagné des centaines de milliers d’étudiants, à travers la distribution alimentaire, le soutien psychologique et la pair-aidance.

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