Coup de vieux Non, ce n'était pas mieux avant !

Quoi ? En ce début d’année universitaire, beaucoup d’étudiants franchissent un cap important : nouveau cycle d’études, premier logement seul, job étudiant... Autant d’étapes qui les projettent vers le monde adulte, ou du moins les éloignent de l’adolescence !

Pourquoi ? Parce que devenir adulte ne se résume pas à souffler ses 18 bougies. Derrière l’âge légal (celui qui ouvre le droit de voter, de conduire, de se marier, de voyager à l’étranger ou de se faire tatouer sans autorisation parentale) se cache une réalité plus nuancée. Pour les jeunes rencontrés, grandir c’est surtout réussir à se passer du soutien des parents.

Qui ? En pratique, l’autonomie complète reste un horizon lointain. Une étude de la fondation des apprentis d’Auteuil le rappelle : à la veille de leurs 21 ans, deux jeunes sur trois n’ont pas terminé leurs études, près de 6 sur 10 cherchent toujours leur premier emploi et plus des deux tiers dépendent encore financièrement de leur entourage. Ils sont aussi plus de la moitié (53%) à ne pas gérer seuls leurs démarches administratives, et 41% à ne pas se sentir totalement autonomes au quotidien, que ce soit pour cuisiner ou faire une lessive.

Où ? Cette entrée dans l’âge adulte ne se décrète pas du jour au lendemain : c’est une progression faite de tâtonnements, de ratés, mais aussi de petites victoires. À l’université Paris Cité, Maya, Laura et Romane sont fières d’avoir trouvé des subventions pour réaliser un film étudiant, tandis qu’Elliot, 19 ans, a créé son entreprise pour donner des cours d’échecs en parallèle de sa première année de physique.