Message crypté La to-do list administrative du jeune diplômé

Une fois libéré des études, une question revient souvent pour les jeunes diplômés sans emploi : par où commencer pour trouver mon premier job ? La réponse tient en deux mots : France Travail. Même sans percevoir d’allocations chômage, votre inscription vous donnera accès à des outils facilitant votre recherche, comme des offres ciblées, des ateliers thématiques (préparation aux entretiens, rédaction du CV...) mais également des réductions sur vos loisirs (cinéma, musée, sport...). Les moins de 30 ans peuvent faire l’objet d’un suivi renforcé dans le cadre de l’accompagnement individualisé des jeunes (AIJ).  

Pour vous inscrire à France Travail, vous aurez besoin de quelques documents : un CV, une pièce d’identité, votre numéro de Sécurité sociale, un relevé d’identité bancaire (RIB) ainsi que tout document prouvant vos activités passées (contrats de travail, attestations employeur...). Vous pouvez la réaliser en agence ou chez vous, sur le site internet de France Travail, rubrique S’inscrire / Se réinscrire. Peu après, un conseiller vous convoquera à un premier entretien pour évaluer votre situation et identifier vos besoins en termes d’accompagnement. Vous construirez ensemble votre plan personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE), feuille de route regroupant vos droits et vos devoirs en tant que demandeur d’emploi. Votre conseiller pourra également vous orienter vers une autre structure spécialisée selon votre profil (mission locale, Cap emploi, Apec...).

Une fois inscrit, n’oubliez pas d’actualiser votre situation avant le 15 de chaque mois, sous peine de vous voir radié des services de France Travail et de perdre vos avantages. Cette démarche se réalise dans votre espace personnel sur le site de France Travail ou sur l’appli « Mon espace ». 

Quitter les études, c’est aussi passer du statut d’étudiant à celui de jeune actif. Et parfois, cela rime avec démarches auprès de l’Assurance maladie pour rester couvert et bien remboursé. La première étape reste de vérifier que vous êtes bien rattaché au bon organisme de Sécurité sociale et que votre dossier reflète votre situation actuelle.

En tant qu’étudiant, si vous n’aviez pas d’activité professionnelle (y compris alternance), vous étiez rattaché soit au régime de vos parents (régime général, celui de la MSA ou régime spécial). En cas d’activité, vous vous rattachiez au régime de votre employeur.  

Dans tous les cas, si vous n’occupez pas d’emploi à la sortie de vos études, vous restez rattaché à votre ancien régime jusqu’à vos 24 ans. Au-delà de cet âge, vous rejoignez le régime général de la Sécurité sociale. Dans le cadre d’une activité professionnelle, vous vous retrouvez rattaché au régime de votre employeur. Et là, plusieurs situations possibles :

• Vous êtes au régime général et votre employeur également : bonne nouvelle, vous ne devez entreprendre aucune démarche, vous restez au régime général ;
• Vous dépendiez d’un autre régime et votre employeur se rattache au régime général : vous devez remplir une demande de mutation auprès de la Caisse primaire d'Assurance maladie (CPAM) ;
• Vous occupez un poste rattaché à un régime spécial (fonctionnaires...) : vous devez adresser une demande de mutation à votre nouvel organisme ;
• Vous créez une entreprise : vous devez vous déclarer auprès du centre de formalités des entreprises qui se chargera de transmettre votre dossier à votre caisse d’Assurance maladie.

À chaque changement de situation au cours de votre vie, veillez bien à prévenir votre organisme de Sécurité sociale pour que vos droits restent à jour. 

La fin des études signe souvent le début de vos responsabilités fiscales. Jusqu'à 21 ans, vous pouvez effectuer votre propre déclaration ou rester rattaché au foyer fiscal de vos parents, même si vous ne poursuivez pas vos études. Veillez à bien calculer les avantages et les inconvénients (généralement financiers) de chaque situation. Dans le second cas, vos parents conservent votre demi-part supplémentaire de quotient familial, mais doivent déclarer vos éventuels revenus sur leur fiche d’imposition. Vous devez également rédiger une attestation sur l’honneur demandant votre rattachement.

Sachez que si vous optez pour votre propre déclaration, vous pouvez prétendre à certaines aides selon votre situation, comme la prime d’activité ou le RSA jeune actif. Vos parents peuvent continuer à vous aider financièrement en vous versant une pension alimentaire qu’ils peuvent déduire (jusqu’à un certain montant) de leurs revenus, mais que vous devez déclarer sur les vôtres.  

Au-delà de 25 ans, si vous ne continuez pas vos études et que vous ne présentez pas de handicap, vous devez obligatoirement effectuer votre propre déclaration. Si vous ne percevez pas assez de revenus pour payer des impôts, vous recevrez un avis de non-imposition utile pour réaliser certaines démarches, comme la demande d’un logement social.  

La première déclaration peut se faire en ligne si vous avez reçu un courrier de l’administration fiscale avec vos identifiants. Dans le cas contraire, contactez les impôts pour obtenir vos codes d’accès ou effectuez votre déclaration au format papier.

Même si ces démarches semblent fastidieuses, ne vous inquiétez pas : si vous commettez une erreur dans vos déclarations et autres formulaires de l’administration française, vous avez toujours le droit à l’erreur.