Dresser un chien, un rapace ou un ours, c'est ma passion et mon métier !

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Dresser un chien, un rapace ou un ours, c'est ma passion et mon métier !

“Beaucoup de gens autour de moi n'ont pas envie d'aller travailler le matin. Moi, je ne connais pas ça !" sourit Frédéric Chesneau, dresseur animalier installé près d'Orléans avec sa femme, Élodie. Chaque jour, il s'occupe de ses animaux et les entraîne pour des tournages et des spectacles. Rencontre.

Frédéric et Élodie vivent dans une jolie ferme restaurée au milieu des champs. Mais, sur leur terrain, aucune vache à l'horizon ! On entend d'abord les cris des perroquets, on découvre ensuite des dromadaires qui galopent au milieu de chèvres et de biches, puis on atteint deux grands enclos sur lesquels figurent les noms de “Valentin” et “Julia”. Ce sont les ours du couple, stars de nombreuses fêtes médiévales notamment.

24 heures chez Frédéric Chesneau, dresseur animalier

Pour tout savoir sur son quotidien, écoutez son témoignage :

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Le métier de dresseur animalier permet-il de gagner sa vie ?

“Financièrement, c'est très compliqué. Il faut bien gérer au quotidien parce qu'on travaille beaucoup l'été, mais pratiquement pas l'hiver. Et les animaux continuent de manger, même les mois où l'argent rentre moins ! Et puis, l'assurance responsabilité civile pour détenir des animaux comme ça coûte très cher…

Je ne vis pas mal, j'ai de quoi manger et mes animaux aussi, on arrive à équilibrer, mais à la fin de l'année, quand on fait les comptes, je ne suis pas imposable… Si je ne paie pas d'impôts, c'est que je ne suis pas si riche que ça ! Mais on est loin d'être malheureux, on s'amuse, c'est le plus important !

À ceux qui voudraient se lancer dans ce métier, je précise tout de même que les banques, notamment, ne nous jugent pas très crédibles…”

Aujourd'hui, un jeune peut-il envisager de devenir dresseur ?

“Les dresseurs embauchent toujours des assistants qui eux-mêmes deviennent dresseurs un jour.

C'est avant tout une histoire de feeling. Peu importe les diplômes, mais il faut être hypermotivé et garder à l'esprit que, en parallèle du plaisir que procurent les moments privilégiés passés avec ses animaux, il y a aussi de nombreuses contraintes. Les animaux mangent tous les jours de l'année, donc pas de dimanches, pas de jours fériés, pas de vacances ! Et quand un animal est malade, il faut s'occuper de lui quoi qu'il arrive, même si on préfère aller faire la fête avec des potes !

Bref, c'est un métier qui demande quand même énormément de sacrifices, et on n'y pense pas toujours au moment de choisir ce type de carrière…”

Mis à jour en 2017/ Propos recueillis en 2012.

La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 26-02-2018 / créé le 03-07-2012