Festival Ta première scène à Rock en Seine, c'est possible !

Perrine Basset Fériot
Publié le 26-08-2025

En bref

  • Depuis 2017, Rock en Seine permet à six groupes de lycéens de jouer sur l'une des scènes du festival.
  • Le dispositif, intitulé « Première Seine », accompagne les artistes solos comme en groupe et leur offre un coaching avec des professionnels.
  • Manon Osika, responsable projet et développement à Rock en Seine, revient sur les objectifs de ce projet.
Les jeunes du groupe Pétrichör ont joué à Rock en Scène.
Les musiciens du groupe Petrichör, lauréat 2025, ont pu se produire au festival Rock en Scène. Crédit : ©RoxaneMo
En plus d'une expérience "live", les musiciens ont pu rencontrer des professionnels du milieu et visiter les backstages du festival. Crédit : Perrine Basset Fériot - CIDJ
Les musiciens du groupe Pétrichör se sont rencontrés au lycée.
Les musiciens du groupe Petrichör se sont rencontrés au lycée. Crédit : ©RoxaneMo
Première scène permet aux jeunes de monter sur scène lors du festival.
Lors de leur participation à Première Seine, les jeunes ont appris à bien se positionner sur scène pendant leur concert. Crédit : ©RoxaneMo

Quel est l’objectif du dispositif Première Seine ?

À l’origine, Première Seine a été créée dans le but de permettre aux jeunes artistes de découvrir le monde de la musique, de la scène, du live, dans un cadre professionnel et bienveillant. Le dispositif facilite le lien entre les lycéens et les structures territoriales près de chez eux, comme les salles de concert ou les studios d’enregistrement, car ils ignorent souvent l'existence de ces lieux ! En parallèle, ce projet est l'occasion pour ces structures de découvrir les jeunes talents et de pouvoir les accompagner ensuite. Mais Première Seine, cela reste surtout l'occasion pour les lauréats de performer sur une grande scène lors du festival !

Quelles sont les conditions pour y participer ?

Le dispositif Première Seine accueille tous les artistes, solos ou en groupes, dont la moitié des membres habitent en région Ile-de-France, et qui ont entre 14 et 21 ans… pour éviter qu’un parent frustré décide de monter un groupe avec ses enfants pour jouer à Rock en Seine ! On demande aussi aux lauréats d’avoir au moins deux compositions originales, morceaux qu’ils peuvent créer tout au long de l’année avec nous. Hormis ces critères, il n’y a aucune attente esthétique et musicale… C’est vrai que Rock en Seine est davantage connu pour sa programmation pop/rock, mais certaines années, il y a eu du rap et de l’électro !

Quelles sont les étapes du programme ?

Il s’agit d’un processus assez long ! Les candidatures ouvrent en janvier : à ce moment-là, les artistes peuvent s’inscrire par département. Sur les 200 dossiers reçus, on va faire une première présélection en collaboration avec les structures partenaires. Les groupes retenus vont pouvoir participer à la « demi-finale », et se produire devant un jury professionnel. Quatre groupes sont ensuite sélectionnés pour la finale : le lauréat se verra offrir l’opportunité de jouer à Rock en Seine !

Comment sont accompagnés les jeunes musiciens ?

En premier lieu, il y a une aide de coaching scénique, apportée par les partenaires. Les artistes vont avoir accès à des studios d’enregistrement et des salles de concert. De notre côté, nous organisons deux temps forts de rencontres : la journée « Première Seine », qui invite tous les participants au tremplin (et pas seulement ceux sélectionnés) à échanger avec des professionnels et de bénéficier de conseils. Cette année, un représentant de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) a animé une table ronde sur les droits d’auteurs et un intervenant du Centre national de la musique (CNM) est venu présenter les métiers de la musique. Dans un second temps, les jeunes ont pu poser des questions à la marraine de cette édition, November Ultra, ainsi qu’aux parrains, le groupe Last Train, et échanger sur leurs parcours.

Pourquoi conseilleriez-vous à un jeune de participer à Première Seine ?

Parce qu’il n’a rien à perdre... mais tout à gagner ! Première Seine aide les jeunes à se rendre compte qu’être artiste, c’est un métier à part entière... Mais ce n’est pas le seul qui existe ! Il y a un immense écosystème de professionnels derrière. Moi-même, je ne connaissais pas mon métier lorsque j’étais au lycée. À cette période charnière de l’orientation, cela peut ouvrir des portes… Puis, l’aventure ne s’arrête pas à la fin du festival : on reste en contact avec certains participants, comme cette jeune finaliste qui fait aujourd'hui partie de nos équipes bénévoles. De même, les rencontres avec les structures départementales créent des histoires qui vont au-delà de Première Seine : certains groupes sont programmés, accompagnés sur le long terme… C'est aussi l'occasion d'échanger avec d'autres jeunes faisant de la musique : je me souviens d'un groupe qui s'est créé parce que les musiciens se sont rencontrés à Première Seine. Et ça, je trouve ça formidable !

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