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La crise sanitaire a nuit à l’insertion professionnelle des diplômés universitaires

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La crise sanitaire a nuit à l’insertion professionnelle des diplômés universitaires

En 2020, si les diplômés de licence professionnelle et de master se sont bien insérés sur le marché du travail, les taux d'insertion restent inférieurs à l'avant-crise sanitaire. Le niveau moyen des rémunérations a légèrement augmenté. Une part importante des diplômés a plutôt choisi de poursuivre des études. 

En 2020, 45 000 étudiants ont été diplômés de licence professionnelle et 114 400 l’ont été en master (hors enseignement). Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche vient de publier les taux d’insertion à 18 et 30 mois de ces premiers diplômés post-covid. Ceux qui ont dû jongler entre les confinements successifs et un marché du travail perturbé. Bilan, les taux d’insertion de ces diplômés sont légèrement supérieurs à ceux des étudiants de la promotion 2019. Néanmoins, quel que soit le diplôme, les taux d’insertion sont en deçà des taux d’insertion observés avant crise. 

Poursuivre des études plutôt que se prendre un emploi

Les diplômés 2020 de licence professionnelle et de master (hors master MEEF) ont été plus nombreux que ceux de la promotion 2019 à faire le choix d’une poursuite d’études dans les 30 mois après l'obtention de leur diplôme. Ainsi, 46% des diplômés de licence professionnelle (contre 41% pour la promotion précédente) et 39% des diplômés de master (contre 36% pour la promotion précédente) ont poursuivi ou repris des études. Si la poursuite d’études reste un choix personnel, cette hausse s’explique aussi pour partie par l’incertitude liée à l’évolution de la covid et à ses impacts à court terme sur l’économie.  

Insertion des étudiants en 2022

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des diplômés bien insérés, mais moins facilement que les promos précédentes 

A 18 mois et 30 mois, l’insertion professionnelle des diplômés de licence professionnelle en 2020 progresse très légèrement par rapport à la promotion 2019 (+1 % à 18 mois, +0,4 % à 30 mois) pour revenir quasiment à son niveau d’avant crise. Pour la promotion 2020, l’insertion professionnelle a été toutefois plus difficile : 43% des diplômés occupant un emploi dans les 30 mois après obtention de leur diplôme déclarent avoir été embauché dès l’année de leur diplomation (contre 48% pour la promotion 2019 et 44% pour la promotion 2017).

Même constat pour les diplômés de master en 2020 : 33% des diplômés en poste à 30 mois déclarent avoir été recrutés dès l’année d’obtention de leur diplôme (contre 40 % pour la promotion 2019 et 37 % pour la promotion 2017). En revanche à 18 mois, l’insertion professionnelle des diplômés 2020 en master est supérieure à celle de la promotion 2019, laquelle était touchée de plein fouet par l’arrivée de la Covid (mars 2020). À 18 mois comme à 30 mois, les diplômés en licence professionnelle et en master passés par l’apprentissage s’en sortent mieux que ceux qui ont suivi la formation en initial, sous statut étudiant. Les filières ayant le mieux insérés sont les filières sciences-technologies-santé (STS) et droit-économie-gestion (DEG). 

Des emplois mieux rémunérés et principalement dans le secteur privé

Les emplois occupés par les diplômés de licence professionnelle et de master sont le plus souvent stables, à temps plein, de niveau cadre ou professions intermédiaires. Les filières DEG pour le master et STS pour la licence professionnelle sont celles qui proposent le plus d’emplois stables. La rémunération des diplômés en licence professionnelle et master à 30 mois est en hausse par rapport aux mêmes diplômés de la promotion précédente (1 840 € net pour la licence  professionnelle et 2 170 € net pour le master hors enseignement). Mais cette tendance générale cache des différences sensibles selon la discipline et la voie suivie (initiale ou apprentissage). Avoir suivi une formation STS en apprentissage demeure le top pour la qualité d’emploi. Malgré la crise sanitaire qui venait juste d’apparaître, les taux d’insertion des diplômés 2020 en licence professionnelle et master à 18 mois et 30 mois ont progressé. A bac + 3 et bac + 5, ils sont plus qu’encourageants et ce d’autant plus si les étudiants sont passés par l’apprentissage.  

Josée Lesparre © CIDJ
Actu mise à jour le 26-10-2023 / créée le 26-10-2023

Crédit photo : Pixabay