Technicien / technicienne des services vétérinaires

technicien supérieur spécialité vétérinaire et alimentaire ; technicien supérieur des services vétérinaires.
Odile Gnanaprégassame
Publié le 01-12-2025
élevage Crédit : feraugustodesign pixabay

Le technicien des services vétérinaires participe au contrôle sanitaire tout au long de la chaine alimentaire, de l’élevage jusqu’aux produits finis destinés au consommateur. Il inspecte les élevages, abattoirs et ateliers de transformation pour vérifier le bien‑être des animaux, l’hygiène des locaux et la conformité des procédures. Sur le terrain, il observe les animaux, repère d’éventuels signes de maltraitance ou de maladie et s’assure que la réglementation en santé publique et en protection animale est appliquée. Il contrôle également la qualité des procédés utilisés dans les entreprises agroalimentaires, en veillant à la traçabilité des produits et au respect des règles QHSE.

Il réalise de nombreux prélèvements (eau, viande, produits laitiers, aliments pour animaux…) qu’il identifie, conditionne et transmet aux laboratoires pour analyses biologiques. À chaque inspection, il tient des registres, met à jour les bases de données et rédige des rapports détaillés décrivant les non‑conformités, les risques sanitaires et les mesures correctives à mettre en œuvre. En cas de suspicion de maladie contagieuse ou de contamination d’un lot de produits, il peut participer à des enquêtes sanitaires et à la mise en place de plans d’urgence (retrait de lots, mise sous surveillance, restrictions de mouvements d’animaux).

Au quotidien, il travaille en lien étroit avec les vétérinaires, les services de l’État et les professionnels des filières animales. Il explique la réglementation aux éleveurs et aux responsables d’abattoirs, répond à leurs questions et les sensibilise au bien‑être animal et à la prévention des risques. Il doit aussi suivre l’évolution des textes réglementaires en matière de sécurité sanitaire des aliments et de protection animale afin d’adapter ses pratiques de contrôle.

Exemples de tâches quotidiennes effectuées par le technicien des services vétérinaires :

- Inspecter un abattoir et vérifier la chaîne d’abattage et la propreté des installations ;
- Contrôler le confort des bâtiments d’élevage (densité, ventilation, litière) ;
- Effectuer des prélèvements de produits d’origine animale pour des analyses microbiologiques ;
- Notifier par écrit les irrégularités constatées et proposer des améliorations des conditions sanitaires ;
- Mettre à jour les dossiers et bases de données sanitaires après chaque contrôle.

Le technicien des services vétérinaires exerce majoritairement dans la fonction publique, au sein des services vétérinaires de l’État ou de collectivités, avec un statut de fonctionnaire. Son activité se déploie sur différents sites : élevages, abattoirs, entreprises de transformation de produits d’origine animale, laboratoires d’analyses et parfois bureaux administratifs. Il partage son temps entre terrain et travail de bureau pour l’analyse des résultats et la rédaction de rapports.

Salaire brut mensuel débutant : 1 836 €.

Les conditions de travail du technicien des services vétérinaires sont souvent exigeantes, avec de nombreux déplacements sur les sites de production et de transformation. Ce professionnel intervient dans des environnements variés : élevages avec contact direct avec les animaux, abattoirs et ateliers où il peut être exposé au bruit, aux odeurs et à la vue des opérations d’abattage. Il travaille parfois en zone frigorifique pour contrôler des chambres froides ou des lignes de découpe, avec port d’équipements d’hygiène et de protection (blouse, gants, charlotte, bottes).

L’activité se déroule en général en journée, mais peut nécessiter des horaires décalés ou une forte réactivité en cas d’alerte sanitaire ou de crise (épizootie, suspicion de contamination). La station debout prolongée, la manipulation d’échantillons et les déplacements fréquents peuvent entraîner une certaine pénibilité. Le technicien doit aussi gérer la pression liée à ses responsabilités : ses décisions ont un impact direct sur la sécurité sanitaire des consommateurs, le bien‑être animal et l’activité économique des exploitations et entreprises contrôlées.

L'accès à cet emploi de la fonction publique se fait sur concours, ouvert aux titulaires d’un diplôme de niveau bac à bac+2/3, de préférence en biologie ou sciences.

Une fois le concours obtenu, une formation spécifique de technicien supérieur vétérinaire et alimentaire est organisée par l’Institut de formation du ministère chargé de l’agriculture (Infoma). Cette formation alterne enseignements théoriques (réglementation vétérinaire et alimentaire, méthodes de contrôle, hygiène, bien‑être animal) et mises en situation sur le terrain, avant la prise de poste dans les services.

Avec l’expérience, le technicien des services vétérinaires peut évoluer vers des fonctions d’expertise et de coordination au sein des services de contrôle. Il peut devenir référent sur un type de filière (abattage, lait, élevage, bien‑être animal) et participer à l’élaboration ou à l’adaptation des plans de contrôle et de surveillance. Dans certaines structures, il peut encadrer des équipes techniques, organiser les tournées d’inspection et contribuer à la formation des nouveaux agents sur les procédures et méthodes de contrôle.

En se formant tout au long de la carrière, il peut aussi accéder à des responsabilités plus larges au sein du ministère chargé de l’agriculture ou d’autres services de l’État, notamment via des concours internes vers des corps de catégorie supérieure.

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