WEBSÉRIE : J'AI OSÉ ! Le Diamantaire, j’ai osé… exposer mes créations dans la rue
En bref
- Collégien, celui qui n’est pas encore Le Diamantaire s’intéresse au graffiti et se plonge dans la culture du hip-hop, du pop art.
- Mais il ne s’imagine pas pour autant évoluer dans le milieu de l’art. Poursuivant une voie professionnelle depuis la 3e, il réalise que sa place n’est pas dans un atelier industriel mais plutôt dans un atelier d’artiste…
- Le déclic ? La création de ses diamants.
Sculpteur de diamant : un parcours pas tracé d'avance
Contrairement à beaucoup qui planifient leur avenir dès le plus jeune âge, Le Diamantaire confie qu'il n'avait aucun plan précis. Collégien, il était plongé dans la culture hip-hop, le graffiti, le pop art, mais ne se destinait pas à l'art comme métier. Après sa troisième professionnelle, il s'est formé à plusieurs métiers manuels – maçonnerie, métallerie, menuiserie –, avant de se diriger vers un bac pro puis un BTS en chaudronnerie. Il a tout arrêté pour faire une mise à niveau en art puis intégrer un BTS en communication visuelle. “J’avais envie de faire passer un message à travers l’image” nous dit le diamantaire. Chaque étape lui a apporté un savoir-faire concret et une meilleure compréhension du travail manuel et artistique.
Le déclic : la création de ses diamants
Son passage à l'art s'est vraiment concrétisé lorsqu'il a commencé à fabriquer des diamants. Des créations faites à partir de miroirs récupérés dans la rue, symboles puissants de transformation et de récupération. « Ce n'était pas un métier pour moi au départ, mais coller ces diamants dans la rue, c'était un défi, une façon de dire que mon projet était abouti et prêt à être exposé à tout le monde », explique-t-il. Cette démarche d'exposer dans la rue a également été portée par le soutien de sa communauté en ligne. En un an, il a collé environ 200 diamants dans Paris, faisant de la rue son atelier et sa galerie.
Une création libre et en constante évolution
Le Diamantaire ne se voit pas comme un simple artisan, mais comme un créateur qui impose ses propres contraintes. Il ne se considère pas comme un excellent dessinateur, mais possède des idées qu'il applique avec audace. « Ce n'est pas parce qu'on ne sait pas dessiner que l'on ne peut pas créer », affirme-t-il.
Après avoir exploré le graffiti, il a évolué vers la sculpture en acier, cherchant à surprendre et à repousser ses limites. Même si ce changement surprend ses admirateurs, il voit chaque projet comme une étape vers une évolution artistique. Le diamantaire aime tester de nouvelles techniques, même si cela signifie prendre des risques et accepter les éventuels échecs.
Sa motivation ? C'est avant tout sa passion et le bonheur que lui apporte la création. « Ce qui me fait tenir, c'est d'être heureux dans ce que je fais », confie-t-il. Il tient aussi à garder l'esprit de ses débuts dans la rue, où la création avait une dimension brute et sincère. Pour lui, chaque étape est une occasion d'apprendre, de grandir et surtout de créer librement.