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60 % des 18-25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement

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60 % des 18-25 ans ont déjà été victimes de cyberharcèlement

Plus d’un jeune de 18 à 25 ans sur deux déclare avoir été confronté à une situation de cyberharcèlement. Avec des conséquences délétères sur la santé mentale, particulièrement malmenée depuis la crise sanitaire.

Chantage, insultes, moqueries… Le harcèlement en ligne n’épargne pas les jeunes adultes. En témoigne une récente étude menée par l’association eEnfance qui révèle que 60 % des 18-25 ans ont déjà été victimes de ce fléau. Parmi eux, près de la moitié reconnaît avoir pensé au suicide. Conscients des dangers d’internet, ils restent pourtant très consommateurs de réseaux sociaux, voire plus encore depuis la crise sanitaire.

Les 18-25 ans passent plus de temps sur internet

La crise sanitaire et les confinements successifs ont renforcé la présence des jeunes sur les réseaux sociaux. 90 % des 18-25 ans interrogés ont augmenté le temps passé sur internet. Ils disposent en moyenne de 8 comptes sur des réseaux sociaux différents et 2 jeunes sur 3 fréquentent les sites de jeux en ligne.

Ces usages augmentent leur exposition à la cyberviolence (piratage, contenus choquants, arnaques, cyberharcèlement…) et ils en ont bien conscience. Ils vivent d’ailleurs majoritairement leur première expérience de harcèlement en ligne avant l’âge de 21 ans (40 % avant l’âge de 18 ans ; une précédente étude montrait d'ailleurs que 20 % des 6-18 ans ont déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement). Toutefois, les jeunes adultes ne se passeraient pas des réseaux sociaux, alors même que le cyberharcèlement engendre des conséquences néfastes sur leur santé mentale.

Cyberharcèlement et santé mentale en danger

Les victimes ne cachent pas les conséquences engendrées par le cyberharcèlement sur leur santé physique comme mentale. Cette dernière étant déjà mise à mal avec la crise sanitaire. Ainsi, 69 % des interrogés sont sujets à des insomnies, à des troubles de l’appétit ou en proie au désespoir. Plus de la moitié adopte des comportements addictifs (alcool et drogue). Enfin, 49 % des répondants reconnaissent avoir pensé au suicide. Les 18-25 ans réclament une meilleure prise en charge des victimes, avec notamment un accompagnement psychologique. Mais quid de la lutte contre le cyberharcèlement en amont ?

Lors du Forum annuel de Paris sur la Paix, le président Emmanuel Macron a lancé un laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne. Il s’agit d’une alliance réunissant régulateurs, ONG et plateformes numériques (Meta, Microsoft, Google, TikTok…) chargés de réfléchir à la manière de protéger les mineurs des violences et des contenus choquants en ligne, y compris le cyberharcèlement. Éduquer et sensibiliser les utilisateurs dès le plus jeune âge reste une nécessité. Mettre les plateformes numériques face à leurs responsabilités, une urgence. Interpellé sur ce sujet par Emmanuel Macron, le nouveau propriétaire de Twitter, Elon Musk a assuré prendre des « mesures pour protéger les enfants ». On ne demande qu'à le croire. 

Comportements addictifs ?

Difficile d'évaluer sa propre consommation que ce soit de tabac, d'alcool ou de drogues dites douces. Pour en avoir le coeur net, il faut visiter le site Santé Addiction. C'est une mine d'infos avec de nombreux quizz pour faire le point. Ce n'est jamais vain.

La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 15-11-2022 / créée le 15-11-2022

Crédit photo : Elisa Ventur - Unsplash