Brasseur-malteur / Brasseur-malteuse

Issue de l'industrie agroalimentaire ou de microbrasseries artisanales en plein renouveau, la bière est le résultat de trois grandes opérations de fabrication : le maltage, le brassage et la fermentation.

Les 4 principaux ingrédients que manipulent le brasseur-malteur brasseur-malteur ou la brasseur-malteuse sont l'eau, l'orge (malt), les houblons et la levure.

Ces tâches sont aujourd’hui entièrement automatisées et, dans les grandes unités de production, la fonction de brasseur-malteur est en voie de disparition. Ce dernier est devenu ouvrier spécialisé de l’industrie agroalimentaire.

Mais avec le développement des bières artisanales ou régionales, le métier de brasseur-malteur retrouve ses lettres de noblesse.

Aujourd'hui, le brasseur-malteur accompagne et surveille les différentes phases du cycle de transformation et de fabrication du produit. Il effectue des prélèvements, contrôle la température et assure les opérations finales de traitement de la bière (affinage, filtrage). Il pratique un tri qualitatif des produits finis ainsi que leur conditionnement. Il nettoie, désinfecte et entretient les machines, outils et équipements.

Ce métier nécessite de la rigueur et de la précision car la conception de la bière requiert un processus précis.

L’ouvrier travaille sous les ordres d’un ingénieur. Celui-ci choisit les variétés d’orge et de houblons, contrôle le brassage, décide des durées et des températures, dose les arômes, sélectionne les levures.

Chargé de production, il participe à la recherche de nouveaux produits.

Le brasseur-malteur peut être employé dans une brasserie industrielle ou être artisan à la tête d'une micro-brasserie artisanale.

Salaire brut mensuel débutant : smic

Cet emploi s’exerce en atelier, dans une atmosphère chaude et humide au sein de brasseries ou de micro-brasseries artisanales. Le travail implique le port d’une tenue vestimentaire adaptée aux normes d’hygiène (blouse, bonnet, gants...).

Pour devenir brasseur-malteur et travailler dans une grande brasserie, les formations et diplômes liées à la fabrication agroalimentaire conviennent. Pour les artisans de micro-brasseries, même si la formation n'est pas obligatoire pour exercer, elle constitue un plus. Différents organismes proposent des formations qualifiantes pour se former aux techniques brassicoles et devenir brasseur indépendant ou brasseur artisanal.

Exemples de formations :

Niveau CAP

• CAP conducteur d'installations de production
• Titre professionnel de brasseur

Niveau bac

• Bac pro production en industries pharmaceutiques, alimentaires et cosmétiques
• Bac pro pilote de ligne de production

Niveau bac + 2

• BTS pilotage de procédés
• BTSA qualité, alimentation, innovation et maîtrise sanitaire option aliments et processus technologiques

Niveau bac + 3

• BUT génie biologique

Niveau bac + 5 : pour devenir ingénieur

• Master procédés fermentaires pour l'agroalimentaire (IUVV)

Pour plus de détails sur les masters : https://www.monmaster.gouv.fr/

Dans le cadre de la formation continue, des diplômes universitaires sont proposés par certaines universités (DU d'opérateur de brasserie, DU technicien de process brassicole). Des organismes (IFBM, , IUVV, the Brew society, Beer Fabrique...) et des brasseries (les Brasseurs de Lorraine Pont-à-Mousson en liaison avec l'Ensaia ; écoles d'été organisées par le musée français de la brasserie de Nancy) dispensent également des formations courtes, pour à une demande accrue de montée en compétences techniques et pratiques dans ce domaine

Le brasseur malteur n’a que de faibles perspectives d’emploi. Les rares grandes brasseries implantées en France dépendent du même groupe et recrutent peu.

Seuls un ou deux ingénieurs et quelques techniciens de l’agrobiologie trouvent chaque année un emploi dans ce domaine.

Dans le même temps, la tradition, la richesse et la diversité des bières implantées dans certaines régions permettent au métier de survivre. Ainsi voit-on, ces dernières années, les micro-brasseries se développer et créer quelques emplois.