La maroquinerie et la bijouterie recherchent des artisans

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La maroquinerie et la bijouterie recherchent des artisans

Hermès, Vuitton et tant d'autres, le luxe ne s’est jamais si bien porté. D’après le Comité Colbert, qui regroupe 75 entreprises françaises du luxe, le nombre d'emplois dans ce secteur a est en augmentation. Comment devenir maroquinier ou bijoutier pour une grande enseigne ? On vous explique tout !

Lauriane Duriez, responsable du service information de l’Inma (Institut national des métiers d'art), l'annonce d'emblée : pour faire face à une demande croissante, les grandes enseignes du luxe recrutent.

“Dans les métiers d'art, les entreprises de maroquinerie et de bijouterie-joaillerie, notamment, recherchent de plus en plus de main-d’œuvre. Elles manquent en particulier d’ouvriers artisans d'art. Derrière les grandes maisons, qui sont les principaux recruteurs, gravitent de petits sous-traitants, qui eux aussi recherchent de nouveaux talents.”

Les grandes maisons du luxe forment leurs apprentis

“Mais attention, tempère Thierry Manzini, responsable de la formation maroquinerie aux ateliers Grégoire, ces maisons sont très exigeantes. Elles recrutent les meilleurs ! Il faut donc être passionné et avoir du talent.”

Aux ateliers Grégoire, école parisienne qui propose des formations aux métiers d'art en alternance, les entreprises viennent d’abord observer le travail des élèves pour sélectionner les plus habiles, puis leur font passer un entretien avant de les accepter en apprentissage.

“Dans ces grandes maisons, la formation est très bien organisée, confirme Lauriane Duriez. Les jeunes ont la chance de travailler avec des artisans qui ont de nombreuses années d'expérience et à qui on laisse du temps pour former les apprentis. C'est malheureusement plus difficile dans les petits ateliers indépendants, qui ont souvent moins de temps à consacrer à l'apprentissage.”

Les métiers d’art ont un niveau d’exigence élevé

Le geste doit être précis et minutieux. Si l'amour de la matière est une qualité nécessaire, la patience est un impératif, et ce, dès les années d'apprentissage du métier.

Michel Baldocchi, directeur du CFA de la bijouterie-joaillerie BJOP, à Paris, précise : “En bijouterie-joaillerie, nos étudiants doivent tous obtenir un CAP en deux ans, quel que soit leur niveau d’études au départ. Le temps d’apprentissage du geste est le même pour tous. Les techniques sont complexes et le niveau d’exigence est élevé.”

Bref, on ne devient pas artisan d’art en quelques mois ! L’excellence s’acquiert au fil des ans.

De belles évolutions de carrière

“Il y a encore quelques années, il fallait avoir moins de 25 ans pour être embauché. Aujourd’hui, les entreprises recrutent tous types de profils, du jeune de 16 ans en apprentissage jusqu'au bac + 5 en reconversion professionnelle”, ajoute Thierry Manzini.

Les nouvelles recrues débutent souvent en tant que simples exécutants, au Smic la plupart du temps, mais les entreprises sont prêtes à proposer à leurs meilleurs éléments de belles évolutions de carrière. Elles les forment aux techniques maison, leur font découvrir leurs particularités, leurs secrets de fabrication… L'objectif ? Garder leurs précieux artisans d'art le plus longtemps possible !

 

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Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 21/05/2018 / créé le 21-03-2013