Eric, mécanicien sur les bateaux : "Les conditions de travail sont dures, mais c'est un métier très valorisant"

  • Artisanat
Eric, mécanicien sur les bateaux : "Les conditions de travail sont dures, mais c'est un métier très valorisant"

À 8 heures, nous avons rendez-vous avec Éric, mécanicien dieseliste sur les bateaux. Une mallette d’outils de dépannage dans une main, son portable dans l'autre, il est prêt à répondre à la moindre urgence.

Nous accompagnons Éric dans la salle des machines. Ce passionné de mécanique revient sur son parcours professionnel.

Aimer la mécanique et les bateaux

"J’ai commencé la mécanique à 14 ans avec un CAP,  puis un BEP en mécanique. J'ai poursuivi avec une mention complémentaire en maintenance des moteurs diesel. J’avais des facilités dans ce domaine.À 20 ans, j’ai ouvert mon propre garage. À l'époque, je m'occupais des moteurs de voitures et de camions."

Quinze ans plus tard, les temps sont difficiles pour son commerce. C’est donc tout naturellement qu’il décide d’allier sa passion pour les bateaux à son savoir-faire en mécanique. "Il n'y a pas  beaucoup de différence entre un moteur de camion et celui d'un bateau. Ce sont tous les deux des moteurs diesel.
Pour faire ce métier, il faut s'y connaître en mécanique, mais aussi avoir une attirance pour les bateaux, sinon ça n'a pas d'intérêt. Les conditions de travail sont difficiles !", prévient Éric.

Aimer les défis et ne pas compter ses heures

Ce qui plaît le plus à Éric dans son métier ? Les montées d'adrénaline quand il faut réparer un bateau en temps et en heure. "Les passagers ont réservé une croisière. Il faut que la sortie sur le fleuve soit assurée coûte que coûte. J'ai déjà travaillé sur un moteur toute la nuit."

Il n'y a pas de journée type dans ce métier. "On essaye d'en prévoir. On se fixe plus ou moins un planning avec les révisions sur les bateaux à quai. Mais il y a souvent des imprévus, des appels d'urgence".

Une grande vigilance est recommandée : "Il ne faut pas se précipiter dans la salle des machines, car les sols sont glissants. Un accident est vite arrivé."

Travailler dans une atmosphère de 60°C

La salle des machines, où sont situés les moteurs bâbord et tribord, est un espace exigu de 1m de hauteur. "On travaille accroupi, voire à plat ventre, dans la chaleur, mais aussi dans le bruit des moteurs et du groupe électrogène." Et il faut supporter les températures élevées : "Il peut faire jusqu'à 60°C dans la salle, nous confirme Éric. Les conditions de travail sont dures, mais c'est un métier très valorisant. Je suis toujours satisfait lorsque je vois repartir un bateau sur lequel j'ai travaillé", nous confie Éric.

Communiquer avec les membres d'équipage

Le mécanicien est toujours en étroite collaboration avec les autres membres d'équipage qui aident, si besoin. Ils communiquent par téléphone ou via un carnet de bord qui permet au matelot et au capitaine de noter toutes les anomalies remarquées sur le bateau.
"Quand on débute, on apprend aussi grâce aux autres mécaniciens sur le fleuve". Même s'ils ne travaillent pas pour les mêmes bateaux, ils peuvent se donner des conseils.

Quelle formation ?
Plusieurs diplômes peuvent conduire au métier de mécanicien sur les bateaux : le CAPM de matelot (en lycée professionnel maritime), CAP réparation et entretien des embarcations de plaisance, les bac pro électromécanicien de marine, le CGEM marin de commerce ou maintenance nautique.

>> Envie d'en savoir plus sur les métiers à bord d'un bateau ? Il est 9h30, nous rejoignons dans la timonerie, Didier, capitaine pour une compagnie de croisière.

La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 19-02-2019 / créé le 31-10-2014