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SNU : les jeunes répondent massivement présents en 2022

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SNU : les jeunes répondent massivement présents en 2022

Le Service national universel fait le plein. Ce nouveau service militaire qui promet une expérience enrichissante pour les jeunes a vu le nombre de volontaires doubler en 2022. Ce succès notable n’échappe pas pour autant aux critiques.

Le Service national universel (SNU) connaît un succès grandissant depuis son lancement en 2019. Trois ans plus tard, en 2022, plus de 40 000 jeunes ont participé à ce programme initié par le ministère de l’Éducation nationale.

Un service militaire qui tente de renaître de ses cendres

En 2021, le programme enregistrait un total de 15 000 volontaires. Avec 40 000 jeunes cette année, le nombre de candidats a presque triplé en 1 an. Petit rappel : à la création du SNU, il s’agissait de remettre au gout du jour l’ancien service militaire, abandonné en 2001. Avec une différence notable : le SNU demeure facultatif. Mais sa pérennisation reste dans la ligne de mire du gouvernement conscient que pour le rendre obligatoire, il faudrait une réforme constitutionnelle ainsi qu’un projet de loi. En attendant, le SNU fait face à de nombreuses critiques depuis son instauration. Elles portent notamment sur l’aspect militaire du programme. Ainsi, dès 2019, un collectif d’associations et de syndicats dont Solidaires, SUD ou encore l’Union Pacifiste dénonce une opération de « soumission de la jeunesse ». Cette campagne explicitement dénommée « Non au SNU » pointe également le coût du SNU. Avec des dépenses allant jusqu’à 6 milliards d’euros par an, le collectif affirme que « ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation ».

Réveil à 6 h 30 pour le salut au drapeau

En l’absence de base légale pour le rendre obligatoire, le SNU repose donc sur le volontariat. À cet effet, une large campagne de communication a été orchestrée pour susciter les vocations. En l’espèce, s’inscrire sur le site internet afin de participer à un programme comprenant trois volets. Premièrement, un séjour de cohésion de deux semaines avec au menu, outre un réveil à 6 h 30, le salut au drapeau, le chant de la Marseillaise et différentes activités sur les thèmes d’engagement retenus. En soirée, le repos du corps laisse la place aux débats des idées autour d’enjeux de société tels que l’égalité femme-homme. À la suite de ces deux semaines introductives, les jeunes accomplissent une mission d’intérêt général d’une durée de 84 heures, à effectuer d’un trait ou à étaler tout au long de l’année. Réalisées au sein d’une association, d’une administration ou d’un corps en uniforme, ces missions portent sur l’une des neuf thématiques du SNU (défense, sécurité, citoyenneté, culture…). Vient ensuite le troisième volet facultatif et d’une durée de 3 à 12 mois : l’engagement. Celui-ci s’accomplit dans le cadre d’un service civique, ou en devenant par exemple réserviste dans l’armée.

Ce programme va-t-il continuer sur sa lancée avec le même succès ? Le gouvernement l’appelle de ses vœux. En attendant, les volontaires 2022 effectuent le deuxième volet de leur service national universel : la mission d’intérêt général.

Valentyn Machoire © CIDJ
Actu mise à jour le 10-08-2022 / créée le 10-08-2022

Crédit photo : Ricochet64 - iStock