Médecin humanitaire

Les responsabilités sont très variées et incluent notamment :

• Évaluer l’état de santé des patients et poser un diagnostic précis malgré des conditions difficiles
• Soigner un large éventail de pathologies, allant des blessures traumatiques aux maladies infectieuses et chroniques
• Participer à la mise en place de programmes de santé publique pour limiter la propagation des maladies
• Organiser et coordonner les équipes médicales et logistiques sur le terrain
• Rédiger des rapports médicaux et des bilans d’intervention pour les organisations humanitaires
• S’adapter aux situations d’urgence et prendre des décisions rapides et cruciales
• Assurer un rôle de conseil auprès des populations locales et des partenaires sur place
• Maintenir ses compétences médicales et son engagement éthique en appliquant les protocoles internationaux

Le médecin humanitaire exerce principalement pour des ONG ou des organisations internationales dans des contextes variés : dispensaires, hôpitaux de campagne, camps de réfugiés, unités mobiles ou encore lors d’interventions d’urgence face à des crises majeures comme des conflits armés, des catastrophes naturelles ou des épidémies. Il peut également intervenir sur des programmes de prévention ou de développement sanitaire, parfois sur le long terme, et parfois auprès de populations marginalisées dans les pays développés où l’accès aux soins est restreint. La collaboration avec des équipes locales et pluridisciplinaires (infirmiers, sages-femmes, logisticiens, traducteurs, etc.) est essentielle pour s’adapter aux besoins de chaque mission et garantir la continuité des soins.

Salaire brut mensuel débutant : de 1 800 à 2 500 € selon la spécialité exercée.

Les conditions de travail d’un médecin humanitaire sont souvent très exigeantes et précaires, car il faut composer avec un environnement instable et des ressources limitées. L’absence fréquente d’électricité, d’eau courante ou de matériel médical impose d’adapter en permanence les pratiques médicales et de faire preuve d’un grand sang-froid, notamment en réalisant parfois des interventions en urgence dans des conditions difficiles. La sécurité est une préoccupation constante, avec des règles strictes à respecter pour les déplacements et le travail sur place.

Pour devenir médecin humanitaire, il est nécessaire de suivre le parcours classique des études de médecine en France. Ce cursus universitaire conduit à l’obtention du Diplôme d’État de docteur en médecine, indispensable pour exercer en tant que médecin sur le terrain. Des compétences complémentaires sont souvent appréciées, comme la maîtrise de l’anglais et, le cas échéant, une spécialisation (médecine d’urgence, infectiologie, pédiatrie, etc.) ou la validation de formations universitaires complémentaires dédiées à l’action humanitaire ou à la gestion de crise sanitaire.

À la Croix-Rouge, il faut obligatoirement avoir fait une formation en santé publique ou en médecine tropicale, avoir 3 ans minimum d'expérience et un anglais parfait. Chez Médecins du monde (MDM), les internes sont acceptés, avec une préférence pour les doctorants.

Au terme de plusieurs missions, un médecin peut devenir coordinateur, c'est-à-dire responsable de toutes les équipes sur une région donnée.