Le juge aux affaires familiales est chargé des litiges matrimoniaux et familiaux.
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Que fait le/la Juge aux affaires familiales — JAF
Le juge aux affaires familiales est chargé des litiges matrimoniaux et familiaux.
Le juge aux affaires familiales, JAF, est un magistrat du siège rattaché au tribunal de grande instance (TGI). Il est chargé des litiges relatifs au divorce (les divorces complexes et conflictuels) où à la séparation des couples non mariés, à l’autorité parentale et aux obligations alimentaires.
Contrairement aux autres juges, le JAF statue seul. Pour statuer, il ou elle travaille en relation étroite avec des interlocuteurs spécialisés dans les questions familiales (assistant social, juge pour enfant, enquêteur social, psychologue, psychiatre...). Néanmoins, il peut décider de renvoyer à tout moment l’affaire devant une chambre collégiale s’il l’estime nécessaire.
Une fois saisi, le JAF instruit le dossier puis convoque les différentes parties en son bureau pour leur faire part de sa décision.
Le métier demande de grandes qualités d’écoute, de savoir garder son calme et de rester neutre et impartial face aux situations conflictuelles.
Quel salaire ?
Rémunération : en début de carrière, un juge gagne aux alentours de 2 700 € net par mois + primes. En fin de carrière, le salaire mensuel d’un juge atteint les 7 000 €.
Comment devenir Juge aux affaires familiales — JAF ?
Le métier est accessible par voie de concours (niveau bac + 4). Une fois reçus, les lauréats suivent une formation rémunérée à l’École nationale de la magistrature (ENM) dont le siège est à Bordeaux (formation accessible uniquement par concours). À noter, il existe aussi une voie d’accès pour les professionnels expérimentés dans les domaines juridiques, économiques ou SHS.
- L’essentiel des recrutements a lieu à partir d’un concours externe, dit premier concours, très sélectif pour les titulaires d’un master 1 de droit (de préférence en droit pénal) ou d’un diplôme d’IEP. On peut se présenter à ce concours jusqu’à l’âge de 31 ans. À noter : réforme du concours depuis 2020 (moins d’épreuves, valorisation des capacités de raisonnement).
- Un 2e concours est ouvert sans condition de diplôme à des candidats fonctionnaires âgés de 48 ans et 5 mois maximum et justifiant de 4 années de service public.
- Enfin, quelques candidats âgés de 40 ans maximum et justifiant de 8 ans d’expérience en entreprise ou titulaires d’un mandat électoral peuvent être admis à se présenter à un troisième concours.
Les candidats de nationalité française, obligatoirement, peuvent se présenter au maximum trois fois à chacun des trois concours d’accès à l’ENM.
Attention : le niveau des candidats se situe plutôt à bac+5 voire plus. Il est possible de préparer le concours au sein d’un IEJ universitaire (institut d’études judiciaires).
À l’issue de la formation, qui dure 31 mois sous le statut d’auditeur de justice, les jeunes diplômés choisissent leur affectation en fonction de leur classement et des postes disponibles.
À savoir : l’ENM encadre des classes préparatoires au concours d’entrée réservées à des jeunes issus de milieux défavorisés.
Quelles sont les évolutions de carrières ?
Au cours de sa vie professionnelle, un magistrat peut occuper des postes différents en tant que juge, ou bien passer du siège au parquet et inversement. En effet, la mobilité géographique et/ou fonctionnelle est encouragée dans la magistrature (elle s’exerce généralement tous les 5 à 7 ans et souvent plus rapidement en début de carrière)
Après quelques années d’expérience professionnelle, il peut également assumer des fonctions de haute responsabilité telles que vice-président et président de tribunal ou procureur de la République, ou travailler dans l’une des directions de l’administration centrale du ministère de la Justice.
Dans tous les cas, il bénéficie d’une progression dans la grille indiciaire.
Les liens utiles à consulter
Le réseau Info jeunes est accessible à tous les publics (collégiens, lycéens, étudiants, salariés, demandeurs d'emploi...) mais aussi à leurs parents, à leurs enseignants et à tous les travailleurs sociaux. L'accès est libre et gratuit.