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Absentéisme : un nouveau record d’arrêts maladie en 2022

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Absentéisme : un nouveau record d’arrêts maladie en 2022

C’est un nouveau record d’absentéisme pour 2022. Au dessus de 40% depuis 2016, les arrêts maladie concernent surtout les jeunes, les femmes, les managers et les familles monoparentales. Les maladies ordinaires et les troubles psychologiques arrivent en tête des justifications.

Depuis 7 ans, le baromètre réalisé par Malakoff Humanis donne l’occasion d’évaluer le niveau d’absentéisme en France, et surtout d’en connaître les raisons. Pour 2022, l’association estime que 42% des salariés se sont vu prescrire un arrêt maladie. C’est plus que les années précédentes, déjà marquées par un niveau élevé (au-dessus de 40%), exception faite de la période Covid.

Les arrêts maladie concernent surtout les jeunes

Les arrêts maladie concernent surtout les jeunes de 18 à 34 ans (46% des demandes en 2022) alors que la tranche des plus de 50 ans est sous-représentée avec 34% des demandes. Les femmes sont arrêtées plus souvent que leur collègues masculins, avec un écart qui se creuse au fil du temps : de 6 points de plus en 2016, ce chiffre a presque doublé en 2022 (11%). Et ce sont surtout les salariés aidants et ceux élevant leurs enfants seuls qui dépassent la moyenne, en matière d’arrêt de travail. Le secteur de la Santé concentre le plus de salariés arrêtés (53%) au moment où les activités liées au commerce et à l’industrie affiche la plus grande progression d’absentéistes. Un phénomène qui touche en priorité les salariés des grandes structures : les collaborateurs des TPE et PME étant historiquement moins absents que la moyenne. Fait nouveau, les arrêts liés à des troubles psychologiques se hisse à la deuxième place des motifs invoqués, derrière les maladies ordinaires et les troubles musculosquelettiques. Là encore, cela concerne en priorité les personnes élevant seules leurs enfants, les femmes, les managers et les jeunes (21% des 18-34 ans).

Stress et fatigue, les deux raisons amenant aux arrêts maladie

Selon le baromètre Santé et qualité de vie de Malakoff Humanis, il ressort que de plus en plus de jeunes salariés, âgés de moins de 30 ans, évoquent le stress au travail. Ils se disent épuisés pour 52% d’entre eux. Logiquement, cette catégorie avoue avoir recours aux somnifères et/ou des antidépresseurs (22% en 2022 contre 9% en 2014). Et cette tendance s’observe aussi chez les managers : 48% d’entre eux se déclarent stressés au travail (contre 41% pour l’ensemble des salariés) et 59%, épuisés. Et ce n’est pas sans conséquences sur l’engagement professionnel si bien que sur une période courant de 2018 à 2022, 2 salariés sur 5 s’avouent « pas ou peu engagés dans le travail ». Ces derniers sont alors surreprésentés dans les effectifs absentéistes. Dans cette même spirale peu encourageante, la part de salariés qui souhaiterait s’arrêter alors qu’ils ne sont pas malades passe de 20% à 30% en une dizaine d’années (2011-2022). Enfin, si les arrêts de courte durée diminuent (22% en 2022 contre 29% en 2018), ceux qui durent augmentent significativement (+ 5 points en 4 ans). Ainsi, en 2022, 64% des entreprises ont connu un arrêt long sur les 12 derniers mois dont la durée moyenne s’établit à 97 jours. Les secteurs du BTP, de la santé et de l’industrie sont particulièrement concernés.

La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 04-10-2022 / créée le 04-10-2022

Crédit photo : Thomas Malyska - Pixabay