Acrobate, jongleur, trapéziste, équilibriste… Dans les coulisses des arts du cirque

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Acrobate, jongleur, trapéziste, équilibriste… Dans les coulisses des arts du cirque

Jongler avec des bâtons enflammés, marcher sur des échasses ou sur un fil, voltiger autour d’un trapèze ou d’une corde... Féeriques et spectaculaires, les métiers du cirque font rêver. Mais pour devenir artiste de cirque, mieux vaut s’y prendre tôt... Et se former.

La carrière d’un professionnel du cirque est souvent assez courte ; elle commence généralement autour de 25 ans et se termine vers 40 ans. Il est donc recommandé de se former tôt.
S'incrire dans un des lycées qui proposent l'option cirque peut être une solution mais encore faut-il en avoir un près de chez soi car il n'y en a que 5 en France. Les écoles de pratique amateur peuvent aussi permettre d'acquérir de bonnes bases dans une discipline (jonglage, trapèze, voltige, acrobatie...).

Des écoles sélectives

Organisme de formation professionnelle prisé, le centre des arts du cirque Le Lido à Toulouse reçoit en moyenne plus de 200 candidatures pour une promotion de 15 élèves dont la moyenne d’âge est de 21 à 22 ans. La majorité des lauréats ont commencé à se former dans leur prime jeunesse. « En général, ils pratiquent une discipline depuis leur enfance. D'autres ont évolué dans le monde de la gym. La plupart ont effectué un cursus préparatoire de 1 à 3 ans dans un des centres de formation professionnelle spécialisés dans les arts du cirque.
Le niveau technique pour être admis au Lido est de plus en plus élevé. Les écoles françaises étant réputées, elles attirent des élèves du monde entier : la concurrence est donc internationale », souligne Aurélie Vincq, la coordinatrice pédagogique pour la formation et l’insertion professionnelle du Lido.

Décrocher des contrats

Une fois formé, l’artiste de cirque doit se lancer sur la piste… de la recherche de cachets. Il peut essayer de se rapprocher d’une compagnie ou choisir d’en créer une. Bien souvent, à moins d’être intégré dans une structure de renom qui lui assurera tous ses cachets, il devra démarcher les discothèques, mairies, comités d’entreprise et autres structures susceptibles d’acheter son spectacle pour obtenir des dates supplémentaires lui permettant de boucler son statut d’intermittent. « Pour décrocher des contrats, il faut évidemment avoir un bon niveau technique et proposer une prestation de qualité mais il faut aussi se fabriquer un personnage avec un nom de scène que l’on retient et se construire une identité originale qui capte l’attention avec de beaux costumes, coiffures et maquillage », conseille Nathalie Lages, échassière, jongleuse de feu et cofondatrice de la compagnie Arawak Crew.

Penser à l’avenir

Professions très techniques exigeant des entraînements réguliers, les métiers du cirque nécessitent une bonne forme physique… qui diminue de plus en plus avec l’âge. Quand on se lance dans une carrière dans le secteur, mieux vaut donc en être conscient et envisager une reconversion potentielle. Après 40 ans, nombreux sont les artistes qui, s’ils continuent à faire des spectacles, décident de transmettre à leur tour. Ils montent leur propre centre de formation ou intègrent une école pour donner des cours à des adultes ou à des enfants. D’autres passent dans les coulisses pour s’occuper de la partie technique du spectacle. Quant aux inconditionnels de la scène, ils troquent leur costume de jongleur, trapéziste ou équilibriste pour celui d’un clown blanc ou d'un auguste, le fameux clown à nez rouge !

Zoom sur le diplôme national supérieur d’artiste de cirque

Il existe trois écoles supérieures qui délivrent le Diplôme national supérieur (DNSP) d’artiste de cirque. Elles sont présentées sur le site de la Fédération française des écoles de cirque (FFEC) qui référence également les centres de formation professionnelle et les écoles amateurs adhérentes à la FFEC.

 

Isabelle Fagotat © CIDJ
Article mis à jour le 27/02/2018 / créé le 29-06-2015