Le professeur de LSF, dont le métier est désormais reconnu comme une profession enseignante à part entière (CAPES LSF par exemple), s’adresse principalement à un public de jeunes malentendants ou entendants, qui souhaitent maîtriser la langue des signes pour la transmettre à un auditoire de sourds.
Mais d’autres professionnels entendants, personnels de santé ou travailleurs sociaux notamment, peuvent apprendre la LSF pour communiquer directement avec les publics malentendants dont ils s’occupent.
L’enseignant, qui doit savoir identifier les processus cognitifs chez l’enseigné, conçoit, met en œuvre et analyse des séquences d’enseignement selon un plan pédagogique adapté à son public.
Il réalise d’abord un projet de classe, compose un programme et évalue au fur et à mesure les compétences des apprenants. Pour cela, il élabore un matériel pédagogique spécifique : cours magistraux et cours interactifs, mais aussi vidéos et exercices de version et de thème LSF/écrit, écrit/LSF.
Actuellement, la majorité des enseignants en LSF sont eux-mêmes sourds, mais on constate une augmentation du nombre de candidats entendants à la maîtrise de cette langue visio-gestuelle. Cela ne va pas sans créer une polémique au sein de la profession, pour des raisons de concurrence dans l’emploi.