Le contrôleur aérien est la cheville ouvrière de la sécurité du transport aérien. Si la plupart d'entre eux exercent pour le compte de l'aviation civile, les contrôleurs aériens sont également présents au sein de l'armée (armée de terre, marine nationale, armée de l'air).
Dans le civil
Dans le civil, depuis la tour de contrôle, le contrôleur aérien ou aiguilleur du ciel gère et surveille les décollages et les atterrissages des avions, les survols de l’aéroport et des espaces limitrophes. Il donne des instructions très précises à chaque pilote pour rouler, décoller, atterrir.
C’est lui qui indique l’altitude à prendre et contrôle les avions pendant toutes les phases de mouvement au sol et en vol. Il fournit aux pilotes toutes les indications nécessaires.
Répartis en équipe de deux, sur une position de contrôle, les contrôleurs suivent chaque appareil sur leur écran et communiquent par radio avec les pilotes.
Importance du trafic, conditions météo, plans de vol et trajectoires des avions, l'aiguilleur du ciel gère de nombreuses informations simultanément. Il analyse et anticipe les situations. Il doit toujours être en mesure de réagir et de prendre des décisions avec une extrême rapidité.
Lorsque des avions quittent son espace aérien, le contrôleur aérien de l’aéroport procède au transfert de contrôle des avions vers les contrôleurs des « centres en route ». Ces derniers assurent le relais et donnent des instructions et des autorisations aux pilotes pendant la phase « en route » du vol : trajectoire, altitude, vitesse.
Le champ d’action des contrôleurs aériens recouvre l'ensemble de l’espace aérien national et ils sont en liaison avec les contrôleurs des pays voisins.
Le métier est éprouvant et lourd de responsabilités. Comme le pilote, le contrôleur aérien tient la vie des de tous les occupants d’un avion entre ses mains il doit être en parfaite condition physique et nerveuse. Le métier nécessite un esprit d'analyse, de la mémoire, de la réactivité et une bonne maîtrise de soi.
Il communique en anglais avec les pilotes dans la plupart des cas. Il travaille en horaires décalés. Le service fonctionne sept jours sur sept et, dans certains cas, 24 heures sur 24.
En France, les aiguilleurs du ciel ont la particularité d'être tous fonctionnaires. Ils travaillent soit dans un aéroport ou dans l'un des 5 centres de contrôle régionaux (Aix-en-Provence, Athis-Mons, Bordeaux, Brest et Reims).
Dans l'armée
L'Armée de l'air, la Marine nationale et l'armée de terre emploient également des contrôleurs aériens. Ils ont le rang de sous officiers et sont employés au sein d'une tour de contrôle sur base aérienne ou au sein d'un centre de détection de contrôle.
Tout comme son homologue dans le civil, le contrôleur aérien de l'armée de l'air assure la régulation des aéronefs sur les aérodromes militaires et leurs zones d'approche (dialogue avec les équipages, guidage radar...).Il assure également une mission de surveillance de l'espace aérien national. Il alerte et assiste tous les avions civils ou militaires en difficulté ou en détresse dans l'espace aérien français (problèmes de trajectoire, pannes de transpondeur..) . Il envoie et guide, lors de la détection d'un avion non identifié, la "police du ciel " et si nécessaire les avions d'interception lors du déclenchement des missions d'alerte. Le contrôleur aérien militaire est également partie prenante lors des opérations aériennes. Il guide les avions en mission (interception, combat...) en France ou sur des théâtres d'opérations extérieures.
Le contrôleur aérien de l'armée de terre dirige et sécurise la trafic aérien. Il part régulièrement en opérations extérieures.
Le contrôleur aérien de la marine nationale dirige et sécurise le trafic aérien. Il opère en mer (porte-avions, bâtiment de projection et de commandement) ou à terre sur une base aéronautique ou dans un centre de contrôle.