Partir à l'étranger avec un Working Holiday Visa : comment ça marche ?

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Partir à l'étranger avec un Working Holiday Visa : comment ça marche ?

Destiné aux jeunes de 18 à 25, 30 ou 35 ans selon les destinations, le Working Holiday Visa repose sur des accords entre la France et certains pays pour vous permettre de partir à l'étranger entre 6 et 12 mois (parfois renouvelables) et de travailler sur place pour financer votre séjour. Avis aux baroudeurs...

Les démarches pour participer à un Programme Vacances Travail sont simples. Si la demande est parfois gratuite (Japon, Corée du Sud, Argentine), des frais de participation sont demandés pour les autres pays sans dépasser 300 €.
Mais n'imaginez pas pour autant que vous pouvez partir à l'étranger sur un coup de tête : la demande de votre Working Holiday Visa doit parfois être effectuée à une date précise (surtout pour le Canada) et les délais de réponse peuvent varier. Par ailleurs, il vous faudra avoir économisé puisque vous devez disposer sur votre compte bancaire d'une somme spécifiée par l'ambassade de chacun des pays vous permettant de financer vos premières semaines de séjour avant d'avoir trouvé un job. Vous devez également avoir votre billet retour ou l'argent pour l'acheter, relevé de compte à l'appui.

Les pays du PVT
- Canada : nouveauté, il y a un tirage au sort pour pouvoir déposer une demande de visa ;
- Australie : pas de quota, possibilité d'obtenir votre visa à tout moment ; 
- Nouvelle-Zélande : pas de quota, possibilité d'obtenir votre visa à tout moment ;
- Argentine : 500 visas disponibles, PVT encore assez méconnu ;
- Japon : 1 500 visas disponibles, mais notions de japonais conseillées ;
- Corée du Sud : 2 000 visas disponibles, mais notions de coréen conseillées ;
- Hong Kong : 750 visas disponibles, PVT nouveau donc méconnu ;
- Singapour : 2 000 visas, mais il faut être étudiant ; conditions particulières et sélectives pour ce programme en marge des autres.
- Taïwan
- Chili
- Mexique : 300 visas disponibles.
- Colombie : 300 visas.
- Uruguay : 300 visas.
- Russie : durée de 4 mois, jusqu'à 12 si contrat de travail.
- Brésil : à priori un quota de 500 visas.

Des conditions variables selon les pays 

Les conditions pour accéder au PVT ne sont pas toujours les mêmes, mais vous devez, pour tous les pays, être de nationalité française, avoir un passeport valide et souscrire à une assurance maladie-hospitalisation-rapatriement.
Concernant l'âge, vous devez avoir entre 18 et 30 ans, et jusqu'à 35 ans pour le Canada. Pour Singapour cependant, le programme, plus sélectif, n'est accessible que jusqu'à 25 ans.

Vous trouverez le dossier de demande de Working Holiday Visa et la liste des documents à fournir sur le site de l'ambassade du pays concerné. Attention à ne pas faire d'erreur, cela pourrait vous coûter votre PVT ! N'hésitez pas à consulter les tutoriels et forums sur le sujet avant de vous lancer.

"Pour l’Argentine et Hong Kong, il faut partir dans les 3 mois suivant l’obtention du visa. Pour les autres pays, le délai est de12 mois", précise Julie, du site PVTistes.net.

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Pour partir à l'étranger en PVT, votre motivation doit être le voyage

Sachez que comme l'objectif premier de ce programme est de vous permettre de voyager, vous n’avez pas besoin de présenter une offre de travail à l’avance et vous êtes libre de changer d’emploi à tout moment. L'argent gagné par le biais de vos jobs doit en fait servir à financer votre découverte de nouveaux horizons.

C'est d'ailleurs sur l'aspect "Vacances" que vous devrez insister si vous êtes interrogé sur le but de votre séjour par les ambassades. Dans la pratique pourtant, rien ne vous empêchera de cumuler des expériences professionnelles que vous pourrez mettre en avant sur votre CV.

Maîtriser un minimum l'anglais (ou l'espagnol en Argentine) est indispensable

Pour vous débrouiller sur place, vous aurez besoin de communiquer en anglais ou en espagnol. Pensez à prendre des cours si votre niveau de langue ne vous permet pas de trouver de job.

Prolongations ou second Working Holiday Visa possibles dans des conditions et pour des destinations particulières

Dans la majorité des cas, votre Working Holiday Visa n'est pas renouvelable et ce, même si vous n'êtes finalement pas parti dans les délais impartis après l'avoir reçu. Si vous voulez prolonger votre séjour, vous devrez donc demander un autre type de visa.

Il existe pourtant des exceptions. Ainsi, vous pouvez redemander un visa d'un an pour l'Australie si vous avez travaillé pendant 3 mois dans des secteurs particuliers (fruit picking...) et des régions spécifiques dont vous trouverez la liste sur le site de l'ambassade. Même principe pour la Nouvelle-Zélande, sauf qu'il s'agira cette fois d'une prolongation de 3 mois de votre PVT.

En changeant de pays, vous pouvez cumuler jusqu'à six visas

Si vous ne pouvez pas retourner en PVT dans le même pays, vous pouvez faire jusqu'à six demandes de Working Holiday Visa pour partir à l'étranger, à condition de changer chaque fois de destination.
"Je suis cordiste et j'ai déjà cinq PVT à mon actif : en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, au Canada et dernièrement en Argentine", raconte Julien, 31 ans, qui a donc basculé dans la catégorie "serial PVTiste" (si si, elle existe bien !).

Cumul de jobs et wwoofing... ou le système D selon les PVTistes

"Pour trouver du travail, il suffit de retravailler CV et lettres de motivation à la mode du pays. Vous pouvez aussi vous inscrire dans des agences d'interim. Et surtout, ne sous-estimez pas le bouche à oreille : entre étrangers, il n'est pas rare d'échanger les bons plans, surtout que beaucoup changent régulièrement de région et quittent donc leur job", explique Nik, ex PVTiste en Australie et au Canada.

"En revanche, il faut être prêt à  tout type de tâches : j'ai notamment fait des nœuds dans une entreprise de perles à Darwin, trié du poisson, fait de la cueillette, lavé des voitures....

N'imaginez donc pas que vous trouverez forcément un job stable dans votre domaine de prédilection. La plupart du temps, vous cumulerez plusieurs jobs dans les secteurs qui recrutent un peu partout  (restauration, vente, tourisme, cours de langues...).

Les travaux agricoles et le wwoofing seront également souvent des passages obligés, surtout en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Myriam, nous raconte son expérience de mobilité

D'origine franco-allemande, Myriam Leduval entretient depuis son plus jeune âge un goût prononcé pour les langues, le voyage et la découverte d'autres cultures. Elle a 16 ans à peine lorsqu'elle fait son premier grand voyage, seule, en Corée du Sud. Passionnée par ce pays, Myriam se fait alors une promesse, celle d’y retourner avec un visa vacances-travail dès la fin de ses études. En savoir plus
 

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Article mis à jour le 27-02-2023 / créé le 01-02-2012