Etudes à l'étranger : l'aventure polaire de Gaétan
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Son séjour Erasmus, Gaétan l'évoque avec le sourire… et un brin de nostalgie. À 20 ans, il pose ses valises dans la petite ville universitaire d'Umea, tout près du cercle polaire. Aujourd'hui responsable de recrutement, il considère les études à l'étranger comme une expérience humaine valorisante.
Même si le temps a passé depuis l'aventure polaire de Gaétan, la Suède reste très tendance. Elle est d'ailleurs devenue l'une des destinations les plus demandées par les Français postulant pour une période d'études à l'étranger via Erasmus. L'an dernier, elle était 4e derrière le trio de tête : Espagne, Royaume-Uni et Allemagne !
Un accueil chaleureux dans un décor de glace : bienvenue à Umea !
“Imaginez deux heures de luminosité en hiver, des étudiants qui vont à la fac en ski de fond, un thermomètre qui affiche - 35 °C au cœur de la nuit... Vous êtes bien à Umea, à 650 kilomètres au nord de Stockholm. J'y ai passé 8 mois”, raconte Gaétan.
Pour preuve, la cinquantaine de photos qu'il ressort pour l'occasion. S'y succèdent des paysages enneigés, des étudiants frigorifiés lors d'une sortie en chien de traîneau, les mêmes embarqués dans les soirées festives caractéristiques des séjours Erasmus…
“Évidemment, Umea n'est pas the place to be ! Mais dans un contexte où l'on rencontre sans cesse des étudiants venant de tous les pays européens, l'ambiance est forcément sympa. Avec les locaux, les rapports amicaux étaient moins immédiats. Les Suédois ont vraiment le sens de l'accueil, mais il se passe du temps avant qu'ils ne commencent à aller un peu plus loin dans la relation.”
Progrès en langues à la vitesse grand V
Même s'il avait un meilleur niveau d'allemand que d'anglais, les langues ne lui ont posé aucun souci. “En fonction des personnes qu'on croise, on passe son temps à 'switcher' entre l'anglais, l'allemand et des langues totalement inconnues au départ. Du coup, on progresse à la vitesse grand V !”
Pas de répit sur les bancs de l'université puisque l'enseignement suédois favorise la discussion. “C'est très participatif, à des années-lumière du système éducatif français ! Il faut avoir déjà lu et compris les livres chez soi : les cours sont réservés à l'échange. Et comme j'étais logé à la même enseigne que les étudiants anglophones, j'ai dû me lancer.”
Quant au suédois, Gaétan a préféré y renoncer : “Je pensais prendre des cours pour la vie de tous les jours, mais là-bas même la petite grand-mère que tu interpelles dans la rue te répond en anglais !”
La vie est chère du côté du cercle polaire
L'inconvénient majeur d'un séjour en Suède, c'est que la vie y est chère. “Je mangeais de la viande une fois par semaine et je faisais mon pain tous les matins. Le mauvais pain de mie coûtait l'équivalent de 5 € ! Du coup, les bourses Erasmus sont généralement un peu plus importantes pour un séjour en Scandinavie.”
Pour le logement, par contre, les étudiants étrangers ont le plus souvent des chambres réservées en cité U, ce qui permet de casser un peu moins sa tirelire. “J'habitais un corridor avec une dizaine d'étudiants. J'avais ma chambre, ma connexion internet et accès à des pièces communes, le tout pour un loyer correct.”
Surtout, partir dans le cadre d'un échange permet de ne pas repayer de frais scolaires sur place !
Les études à l'étranger ont toujours la cote chez les recruteurs
Quinze ans ont passé depuis ces 8 mois suédois. Entre-temps, Gaétan est devenu responsable de recrutement au sein de la filiale française d'un groupe international. Régulièrement, il reçoit des candidats en entretien qui mentionnent leurs études à l'étranger sur leur CV. “C'est clairement un plus, mais il faut savoir expliquer ce que ça vous a apporté. À moins de choisir un pays plus expert que la France dans votre spécialité, le mieux est de mettre en avant l'expérience humaine et l'ouverture à d'autres cultures.”
Gaétan, lui, en a profité pour bourlinguer. “En plus du cercle polaire, je suis allé faire un tour en Finlande, en Norvège, au Danemark, en Russie… C'est toujours enrichissant de découvrir autre chose !” On le croit volontiers.
Erasmus à Umea : avantages et inconvénients
Les plus :
- très bon accueil des étudiants étrangers ;
- cours à l'anglo-saxonne très participatifs ;
- cours en anglais ;
- population locale parlant très bien anglais.
Les moins :
- coût de la vie élévé ;
- peu de luminosité en hiver, peu de pénombre en été ;
- températures parfois très basses.
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Article mis à jour le 02/12/2017
/ créé le 26-09-2012
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