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Blanche, psychomotricienne : Le bac S n'est pas nécessaire pour préparer le concours

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Blanche, psychomotricienne : Le bac S n'est pas nécessaire pour préparer le concours

Après une école de commerce et 10 ans dans le conseil, Blanche décide de changer d’orientation. Un bilan de compétences l’amène vers les métiers du paramédical. Elle devient psychomotricienne. À 39 ans, elle a trouvé sa voie.

Après une école de gestion et 10 ans dans un cabinet d’expertise comptable, Blanche remet à plat sa carrière professionnelle. "J’aimais mon métier mais j’avais le sentiment de ne pas donner le meilleur de moi-même et je ne me voyais pas continuer cette activité toute ma vie."

Après un bilan de compétences et des rencontres avec des psychomotricien(nes), elle décide de se lancer. "Tout me plaisait. Je sentais que cela me correspondait parfaitement."

Un bac S n'est pas indispensable pour préparer le concours

Elle prépare le concours par correspondance avec le Cned (Centre national d'enseignement à distance) pendant un an. Très sélectif, il comprend deux épreuves : une épreuve de français et une épreuve de biologie. "Mais un bac S n’est pas indispensable pour entreprendre ses études. Il faut juste avoir l’esprit un peu scientifique. Le programme de biologie se rattrape vite si l’on est consciencieux dans sa préparation", explique Blanche.

La formation alterne théorie et pratique

Il existe 11 écoles en France et chacune possède son propre concours. Blanche obtient le concours à Paris et repart pour 3 ans d’études. La formation alterne théorie et pratique. "Le psychomotricien ne dit pas à son patient de faire tel ou tel geste, il le fait avec lui. Il est donc logique d’expérimenter sur soi avant", ajoute Blanche.

Perspectives d'emploi : de la petite enfance au grand âge

Diplôme d’État de psychomotricien en poche, Blanche n’a pas de difficulté à trouver du travail. "J’ai même refusé des postes !", assure-t-elle. Dans ce secteur, les débouchés vont de la petite enfance au grand âge. Maisons de retraite et crèches recherchent de plus en plus de psychomotriciens.

Blanche veut varier son travail et décide de prendre un mi-temps dans une association qui accueille des enfants autistes déficients mentaux. Expression corporelle, parcours moteur, activités musicales, stimulation des sens et même travail avec les chevaux, elle tente par le jeu d’aider ces jeunes enfants à développer leurs capacités motrices. Travaillant à la fois le psychisme et le corporel.

Psychomotricien : un métier qui nécessite adaptation et créativité

"J’avais aussi envie de travailler avec des adultes. J’ai donc pris un poste dans le service de gériatrie d’un hôpital. J’aide des personnes de plus de 60 ans qui ont chuté, fait un AVC (accident vasculaire cérébral) ou qui ont une  maladie comme Parkinson ou Alzheimer."

Elle propose des séances de relaxation ou de rééducation post-chute. "C’est un métier où il faut faire preuve d’imagination car chaque patient est un cas particulier auquel il faut apporter un soin particulier. Au départ, je ne pensais pas être très créative. Mais la formation nous apporte les outils nécessaires qu’il faut savoir adapter à chaque séance, en fonction des besoins de son patient."

Après trois années de pratique, Blanche ne regrette rien. Elle a trouvé sa voie. "Avant, je donnais des conseils. J’avais l’impression d’être à côté des choses, de ne pas les vivre. Maintenant, je suis dans l’action."

Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 27/02/2018 / créé le 31-07-2013