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Non, les IA ne détruisent pas les emplois, elles en créent

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Non, les IA ne détruisent pas les emplois, elles en créent

Depuis un an, la course aux Intelligences artificielles s’est accélérée, notamment avec l’arrivée de Chat GPT. De plus en plus de salariés craignent la suppression d’emplois, voire la réalisation des pires scénarios hollywoodiens avec l'obsolescence du travail. Mais une récente étude de l’ONU vient apporter un peu de positif sur l’impact des IA dans le monde professionnel.

Les IA vont-elles nous remplacer ? D’après l’ONU, il n’en est pas question. En effet, un récent rapport de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et des Nations Unies, indique que la présence des Intelligences artificielles sera avant tout comme un accompagnement pour les salariés. Seuls quelques postes de secteurs bien précis pourraient être concernés par un remplacement progressif.

La suppression des métiers de bureau

En premier lieu, l’arrivée des IA a permis aux réseaux sociaux de faire circuler de nouvelles productions musicales inédites. Le monde artistique tout entier a frissonné, pourtant, ce n’est pas ce secteur qui est sur la sellette. Plutôt que d’écrire les albums de demain, ces robots pourraient s’installer dans les bureaux.

Avec plus d’un quart des tâches grandement concernées, et la moitié moyennement visée, c’est le travail administratif qui pourrait le plus changer. Chez les cadres et les techniciens, moins d’un quart des missions seraient moyennement affectées. De plus, c’est dans les pays aux revenus les plus élevés que l’utilisation des IA serait favorisée : 5,5%. Tandis que pour les territoires à faibles revenus, cela ne dépasserait pas 0,4%.

Les emplois en informatique nécessaires à l'IA

Une amélioration de la qualité de travail

Si les travaux de bureau sont les plus exposés, ils ne vont pas être définitivement et totalement remplacés. D’après l’étude, l’idée est de faire évoluer certains métiers ou certaines missions de postes. La principale information mise en avant par l’ONU, c’est qu’il n’y a, presque, aucun souci à se faire pour l’emploi.

 « Ainsi, la première conséquence de cette nouvelle technologie ne se traduira probablement pas par la destruction d'emplois, mais plutôt par des changements potentiels dans la qualité des emplois, notamment l'intensité du travail et l'autonomie »

Il serait donc davantage question de réduire la pénibilité grâce aux IA, et non de baisser la quantité de postes. De plus, le nombre potentiel d’emplois créé par ces futurs robots est le même dans tous les pays. Une chance à saisir.

« (…) avec les bonnes politiques en place, cette nouvelle vague de transformation technologique pourrait offrir des avantages importants aux pays en développement »

Les femmes dangereusement concernées

Le plus triste finalement dans ce rapport, c’est que même avec les technologies, les femmes restent inégales face aux hommes. En effet, malgré le nombre d’emplois créés par les IA, la gent féminine est deux fois plus en proie à perdre son emploi. Janine Berg, l’une des autrices de ce rapport, a confié sur France Inter que les centres d’appels et les services clients seraient donc en première ligne de ce changement.

« L'impact pourrait être presque trois fois plus important pour les femmes que pour les hommes en particulier dans les pays riches où elles sont nombreuses dans ce secteur. C'est vraiment regrettable, d'autant plus que ces métiers de bureau sont souvent une porte d'entrée pour elles sur le marché du travail. »

Cette injustice relève de la surreprésentation des femmes dans les métiers administratifs. Le cliché de la secrétaire de bureau a encore la vie dure, mais plus pour très longtemps. Qui sait, peut-être iront-elles vers les métiers de l'IA

Alicia Trotin © CIDJ
Actu mise à jour le 20-09-2023 / créée le 20-09-2023

Crédit photo : Canva