Cinq raisons d'intégrer un lycée agricole

  • Lycée
  • Filières agricoles
Cinq raisons d'intégrer un lycée agricole

Lisa-léa, Guillaume et Alexandra ont choisi d’intégrer un lycée agricole après la 3e. Cours au grand air, vie en internat et environnement vert font désormais partie de leur quotidien.

Pour ces trois lycéens, le lycée agricole, c'est :

1. Assister à des cours à l'extérieur

Lorsque la cloche sonne, les lycéens quittent leur salle de classe pour rejoindre leur casier et enfiler leur côte de travail et chaussures de sécurité. Objectif ? Laisser de côté les cahiers et stylos, pour apprendre autrement. "En lycée agricole, les cours pratiques complètent les cours théoriques. Après un cours en classe sur l’élevage des poules, j’ai décidé d’emmener mes élèves dans l’enclos de l'établissement pour construire un nouveau poulailler", explique une professeure du lycée agricole de Sully (78). "Suivant les notions au programme, les élèves suivent un cours d’agronomie en plein milieu d’un champs, apprennent à conduire un tracteur ou à manipuler les bêtes dans une exploitation animalière", confirme le proviseur.

2. En classe, parler de nature et d'animaux

"Pour intégrer un lycée agricole, il faut aimer la nature", nous confie Guillaume, lycéen en bac pro. Etre féru de nature est nécessaire mais ça ne suffit pas. "Les élèves viennent chez nous parce qu’ils aiment les vignes, la forêt ou les animaux... Et c’est à nous, d’accompagner les élèves à définir leur projet professionnel et transformer leur passion en une profession", explique le proviseur. 

Lisa-Léa est passionnée de chevaux, elle monte depuis qu’elle est toute petite. Plus tard elle se voit bien travailler dans le commerce d’équidés. Mais en attendant, elle planche sur ses cours de génétique, biologie et zootechnie. "En seconde pro, on a 5h de cours de zootechnie par semaine. C'est un cours sur l'élevage des animaux. On y apprend à calculer la ration des animaux, leur état de santé…C’est une matière importante qu’il faut souvent réviser. Il faut aimer les maths car il y a beaucoup de calculs, mais c’est intéressant car c’est concret !", explique la jeune fille.

3. Profiter d'une bonne ambiance en internat

Les établissements agricoles sont souvent loin des villes, nombreux sont ceux qui proposent à leurs élèves de loger sur place. Au lycée agricole de Sully, la majorité des élèves sont hébergés en internat. Alexandra, élève en 2nde ne regrette pas ce choix : "l'internat nous permet de passer plus de temps avec nos amis et avec les filles de ma chambre il y a une super ambiance." 

Même constat pour Matthieu qui remarque que c’est moins dur de se mettre aux devoirs le soir. "Ici on est dans une ambiance de travail. Avant le dîner on a un temps d’études consacré aux devoirs. Chez nous, c’est plus dur de s’y mettre, on est tenté par la TV et internet… Et puis, avec les temps de trajet, on est fatigué quand on rentre le soir alors qu’à l'internat, comme on vit sur place, on ne perd pas de temps dans les transports. Et le matin, c’est agréable d’avoir du temps en plus pour dormir !", reconnaît-il.

Des activités sont mises en place par les établissements pour permettre aux élèves de faire du sport pendant les temps libres. Pour Lisa-Léa, c’est une vraie aubaine de pouvoir continuer à monter à cheval, grâce aux partenariats que son lycée a créé avec le centre équestre voisin.

4. Etre au vert

La plupart des lycées agricoles sont situés dans un environnement calme et verdoyant… Au lycée de Sully, pas moins de 3 hectares entourent le lycée. Ce qui n’est pas sans déplaire aux lycéens. "Je ne suis pas un citadin, prendre le métro tous les jours et vivre en ville ne m’intéresse pas", confie Guillaume, élève en bac pro. Pour lui, rien ne vaut la vie au vert.

Les étudiants formés à l'agriculture ne se destinent pas tous à des métiers en extérieur. Certains seront amenés à travailler dans une chambre d’agriculture par exemple, donc dans un bureau. Mais quel que soit le futur métier, "en extérieur ou dans un bureau, il y a de grandes chances pour que le poste soit situé à la campagne", remarque Olivier Glocker de l'Apecita, organisme spécialisé dans l'emploi et le recrutement en agriculture, agroalimentaire et environnement.

5. Faire plusieurs stages en France et à l'étranger

Alexandra, 15 ans et demi et élève en 2nde pro, a passé deux semaines dans une ferme en Bretagne, pour son stage de début d'année. "C’est très intéressant de voir comment ça se passe concrètement et j’ai hâte d’y retourner au mois de juin pour mon deuxième stage en fin d'année", explique-t-elle. "Les stages aident vraiment à savoir ce que l’on veut faire ou ne pas faire plus tard. Pour moi, c’est décidé ! C’est la filière bovine qui m’intéresse."

En bac pro, les élèves ont de 18 à 22 semaines de stage. "Royaume-Uni, Australie… Les élèves peuvent même choisir d’effectuer leurs stages à l’étranger", encourage le proviseur.

La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 22-06-2015 / créé le 22-06-2015