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Bourges, future scène européenne de la Culture

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Bourges, ville "moyenne", souhaite faire rayonner sa culture à l'échelle européenne.

Le 13 décembre dernier, la ville de Bourges a été désignée comme Capitale européenne de la Culture 2028. Chaque année, deux ou trois villes accèdent à ce titre. À la clé : des financements pour notamment créer un grand projet culturel collaboratif accessible gratuitement au moins de 20 ans.

Bourges, futur centre de l’Europe ?

Sur une carte, Bourges est situé au parfait milieu de la France. À défaut d’être au centre de l’Union européenne, géographiquement parlant, Bourges en sera bientôt sa capitale culturelle. La préfecture du Cher a été officiellement désignée le 13 décembre dernier par un jury indépendant. Il était composé de douze citoyens européens issus du milieu artistique.

La « ville moyenne aux grandes ambitions », selon les termes de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak, va rayonner à l’internationale. Et ce ne sera pas la première fois ! Il suffit de remonter dans le temps pour s’en rendre compte... 1963, André Malraux, alors ministre français, y inaugure la première Maison de la Culture du pays. Une dizaine d’années plus tard, en 1977, est créé Le Printemps de Bourges, un festival de musiques encore très populaire à l’heure actuelle. Sur scène, des noms tels que Jacques Higelin, MC Solaar, U2 ou The Cure se côtoient.

Une Union faite de culture

Créée en 1984, la Capitale européenne de la Culture naît sous l’impulsion de Jack Lang, alors ministre de la Culture, et de Mélina Mercouri, son homologue grecque. Leur objectif ? Montrer que la culture a sa place dans le processus européen. Chaque année, les pays présentent plusieurs candidatures à un jury d’experts européens indépendants. Cette possibilité n’est pas seulement ouverte aux membres de l’Union européenne, mais aussi aux pays candidats à l’intégration ou à ceux faisant partie de l’espace économique européen, comme des villes turques ou norvégiennes.

Pour la première édition, en 1985, c’est Athènes qui ouvre le bal. À présent, deux villes se partagent le label chaque année. La première doit être issue d’un « ancien » État membre, tandis que la seconde d’un « nouvel » admis. Parfois, une troisième ville venant d’un pays hors UE peut compléter l’équation. Deux homologues, tchèque et macédonien, seront aux côtés de Bourges en 2028 : České Budějovice, en République Tchèque, et Skopje, en Macédoine du Nord.

Un titre, mais pas seulement

Expositions, festivals, concerts… Bourges a douze mois pour créer des projets. Le titre de Capitale européenne de la Culture lui permet de percevoir des fonds européens. Mais l’intérêt ne s’arrête pas là : pour la ville de 64 000 habitants, ce nouveau statut lui amène une grande couverture médiatique, et de facto touristique. Pour le programme à venir, la ville imagine un grand projet culturel collaboratif, traduit dans les 24 langues de l’UE, accessible gratuitement pour les moins de 20 ans et avec un faible impact carbone, pour répondre aux objectifs climatiques actuels.

Depuis la création du titre, seules quatre villes français ont reçu le titre de « Capitale européenne de la Culture » : Paris (1989), Avignon (2000), Lille (2004) et Marseille (2013). À titre d’exemple, la cité phocéenne a été visitée par 11 millions de touristes en 2013, soit 2 millions de plus que l’année précédente.

Perrine Basset Fériot © CIDJ
Actu mise à jour le 26-12-2023 / créée le 26-12-2023

Crédit photo : Free Nomad - Unsplash