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Apprentissage : les aides aux entreprises sont prolongées (et ce que ça change pour vous)

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Les aides à l'apprentissage sont prolongées

L’aide accordée aux employeurs qui recrutent des apprentis est prolongée jusqu’au 31 décembre 2022. Si vous cherchez une alternance, c’est plutôt une bonne nouvelle. Explications.

Encore une année record. Près de 720 000 contrats d’apprentissage ont été signés en 2021 dans le privé et le public.

La 1ère année, un coût quasi nul pour l’employeur

Le plan 1jeune 1solution prévoit depuis l’été 2020 des aides financières pour les entreprises qui recrutent des apprentis. Les structures peuvent demander une aide de 5 000 euros pour l’embauche d’un apprenti mineur ou une aide de 8 000 euros pour un apprenti de plus de 18 ans. Ce qui rend, pour l’employeur, le coût de la première année d’apprentissage quasi nul.

Après avoir été plusieurs fois reconduites, ces aides provisoires sont une nouvelle fois prolongées. Cette fois, jusqu’à la fin de l’année 2022. Si vous cherchez une alternance, ce coup de pouce aux entreprises pourrait faciliter votre recrutement en apprentissage. En général, les entreprises de moins de 50 salariés sont celles qui sont les plus friandes de ce type de contrat, mais l’apprentissage progresse aussi beaucoup dans les grandes entreprises. N’hésitez pas à en parler dans vos candidatures ou lors de l'entretien, certaines entreprises peuvent ne pas connaître l’existence de ces aides. 

De très bons taux d’insertion pro pour les apprentis

La formule est gagnant-gagnant. D’un côté, pour l’entreprise c’est un moyen de former la jeune génération qu’elle est susceptible de recruter. De l’autre, c’est un moyen pour les jeunes d’accéder à la qualification et à l’insertion professionnelle.  D’après les derniers chiffres de la DARES, 6 jeunes sur 10 de niveau CAP à BTS sont en emploi après leur apprentissage.

Même constat en licence et master. Les diplômés formés par la voie de l’alternance s’insèrent généralement mieux que ceux en formation initiale sous statut étudiant. Ainsi, 30 mois après l’obtention de leur diplôme, 93% des apprentis de licence pro sont en emploi (contre 83% en formation initiale). En master, cela concerne 91% des apprentis (contre 86% en formation initiale). Une longueur d’avance que l’on retrouve aussi sur la rémunération. Le salaire net mensuel médian est supérieur de quelques centaines d’euros pour les étudiants passés par l’apprentissage. Soit 1 720 euros après une licence pro en apprentissage (contre 1 500 euros en formation initiale) et 2 100 euros après un master en apprentissage (contre 1 770 euros en formation initiale).

Une formule plébiscitée par les bac +2 et plus

La prolongation de ces mesures devrait faciliter l'accès à l'emploi des jeunes surtout que de tels dispositifs sont relativement simples à mettre en place pour les entreprises. Toutefois il n’est pas sûr que la mesure crée réellement des emplois supplémentaires, comme le soulignait l'économiste Christine Erhel dans une interview. Par un effet d’aubaine, certaines entreprises peuvent bénéficier de l’aide alors qu’elles avaient de toute façon prévu d’embaucher. Pas sûr non plus que cela profite à tout le monde. On remarque que la croissance de l’apprentissage profite avant tout aux jeunes les plus qualifiés. Pour rappel, les jeunes de niveau bac +2 et plus représentent la plus grosse part des entrées en apprentissage (62% des contrats en 2021, contre 56% en 2020 et 25% en 2010). Rien n’empêche toutefois les niveaux bac et infra bac, tel que le CAP, de s'y projeter. Leur part a d’ailleurs augmenté de 21% entre 2020 et 2021 (contre 13% entre 2019 et 2020).

 

La rédaction © CIDJ
Actu mise à jour le 13-06-2022 / créée le 13-06-2022

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