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Médicamenteuse ou chirurgicale : les méthodes d’IVG

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Médicamenteuse ou chirurgicale : les méthodes d’IVG

L’interruption volontaire de la grossesse (IVG) peut être réalisée selon deux méthodes : médicamenteuse ou chirurgicale. Le choix de la technique utilisée dépend du souhait de la femme concernée, mais aussi de la date de début de sa grossesse.

La technique d’IVG chirurgicale peut être réalisée sous anesthésie locale ou générale. Elle se déroule en bloc opératoire. Une hospitalisation de quelques heures est souvent suffisante, même si l'intervention en elle-même dure une dizaine de minutes. Celle-ci consiste en une aspiration après dilatation du col de l'utérus.

La technique d’IVG médicamenteuse consiste à prendre deux médicaments différents (le premier arrête la grossesse, le deuxième permet l'expulsion) en présence d'un médecin ou d'une sage-femme lors de deux consultations espacées de 36 à 48 heures.

La méthode dépend du terme de la grossesse

Le choix de la méthode peut se faire au cours de la première ou deuxième consultation médicale obligatoire. Quelle que soit la technique utilisée, les deux méthodes d’IVG doivent obligatoirement être réalisées par un médecin ou par une sage-femme. (art. L.2212-2 du Code de la santé publique).

Bon à savoir. La loi n°2022-295 du 2 mars 2022 visant à renforcer le droit à l'avortement permet aux sages-femmes de pratiquer une IGV par voie chirurgicale, uniquement dans un établissement de santé. Pour l'instant, le décret d'application précisant les modalités n'est pas encore paru. Depuis

L’IVG médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 7e semaine de grossesse, soit au maximum 9 semaines après le début des dernières règles.

L’IVG chirurgicale peut être réalisée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit au maximum 16 semaines après le début des dernières règles.

Où se déroule une IVG chirurgicale ?

Une IVG chirurgicale doit obligatoirement être pratiquée dans un établissement de santé (hôpital ou clinique). Elle peut parfois avoir lieu dans un centre de santé autorisé bénéficiant d'une convention de coopération avec un établissement de santé. Dans ce cas, seuls les médecins peuvent la pratiquer.

Bon à savoir. Tous les établissements de santé ne pratiquent pas les deux techniques, chirurgicale et médicamenteuse. Il faut donc se renseigner très vite ! Lors de votre première consultation chez le médecin ou la sage-femme, il est important de penser à l’endroit où vous ferez votre IVG. Il vous sera remis un guide contenant la liste par département des établissements pratiquant des IVG.

Où se déroule une IVG médicamenteuse ?

Une IVG médicamenteuse peut être pratiquée en établissement de santé (hôpital ou clinique), un centre de santé ou un centre de planification ayant conclu une convention avec un établissement de santé, ou en cabinet de ville, chez un médecin ou une sage-femme ayant également conclu une convention avec un établissement de santé, auquel cas il ou elle doit s'assurer que votre situation médicale et psychologique permet cette méthode.

Le professionnel de santé invite la femme à se faire accompagner par la personne de son choix, l'informe en cas de survenance d'effets secondaires. Il s'assure qu'elle dispose d'un traitement antidouleurs.

Bon à savoir. Dorénavant l'IVG médicamenteuse est accessible via la téléconsultation. Le médecin ou la sage-femme délivre l'ordonnance, assiste à la prise des deux médicaments par la patiente et effectue la consultation de contrôle à distance. La pharmacie d'officine qui délivre les médicaments est désignée par la patiente et devra garantir la confidentialité.

Après l’IVG, encore des visites…
Après une IVG, une visite de contrôle est nécessaire. Elle permet de vérifier que la grossesse est bien interrompue et qu’il n’existe pas de complication. Elle doit intervenir entre le 14e et 21e jour suivant l’IVG. Lors de cette visite, il sera proposé à la femme une méthode contraceptive adaptée à sa situation.
Par ailleurs, une consultation psychosociale est systématiquement proposée à la femme majeure ou mineure. Elle lui permet de parler de sa situation si elle en éprouve le besoin (art. L.2212-4 du Code de la santé publique).

Anaïs Coignac © CIDJ
Article mis à jour le 29-04-2022 / créé le 24-07-2012