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Après l’alternance, quels débouchés en 2023 ?

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Après l’alternance, quels débouchés en 2023 ?

En combinant études et premières expériences professionnelles, l’apprentissage enregistre de bons taux d’insertion sur le marché de l’emploi. Une collaboration bénéfique tant pour le jeune que pour l’employeur. 

Six jeunes sur dix occupent un emploi à l’issue de leur apprentissage, selon les données publiées en 2020 par la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques. Un chiffre éloquent qui démontre les bénéfices de l’apprentissage pour entrer sur le marché de l’emploi.  

L’apprentissage, un tremplin pour intégrer l’entreprise 

À la fin du contrat d’apprentissage, toutes les voies sont permises ! Rien n’empêche de continuer sur cette lancée en démarrant une nouvelle alternance. Deux conditions toutefois : ne pas dépasser la limite d’âge (29 ans révolus) et respecter les délais prescrits entre les différents contrats. Mais, de nombreuses entreprises préfèrent conserver leurs apprentis en leur faisant une proposition d’embauche à l’issue de leur alternance. Car l’alternance, c’est du donnant-donnant, comme en témoigne le parcours d’Annabelle Gaillot (lire encadré), fraîchement embauchée en contrat à durée indéterminée (CDI) dans la compagnie qui l’a accueillie en alternance. Contrairement à un étudiant lambda, les alternants à la fin de leur contrat sont opérationnels et connaissent la culture de l’entreprise. À ce titre, ils bénéficient d’ailleurs d’une exemption de période d’essai sauf disposition conventionnelle spécifique (convention collective, accord collectif…). La durée du contrat d’apprentissage doit donc être prise en compte pour le calcul de l’ancienneté comme de la rémunération.

Mais une part non négligeable d’alternants préfère quitter l’entreprise à l’issue de l’alternance. Il serait 50% dans ce cas. Et en retournant sur le marché de l’emploi, ils trouvent souvent chaussure à leurs pieds ! Le Centre d’études et de recherches sur les qualifications a publié en avril 2021 une étude démontrant que les alternants parviennent non seulement à trouver plus rapidement un premier contrat, mais aussi à décrocher plus facilement un CDI.

L'apprentissage facilite l'insertion professionnelle

L'apprentissage facilite l'insertion professionnelle

En recherche d’emploi : toutes les démarches à suivre ! 

La période entre la fin de l’apprentissage et la signature du premier emploi dure parfois si longtemps qu’il faut veiller à garder le moral et à demander de l’aide. Financière surtout. Dès la fin de l’alternance, le droit à l’assurance chômage est ouvert. Il suffit pour cela de s’inscrire sur le site de Pôle Emploi. À noter que d’une manière générale, à l’issue des études, il faut s’inscrire à Pôle emploi en attendant de trouver un emploi. Mais dans le cas de l’alternance, le jeune a le droit à une indemnisation par l’assurance chômage, pour peu qu’il ait travaillé au moins six mois (soit 130 jours ou 910 heures) au cours des 24 derniers mois. Le montant de l’indemnité et sa durée de versement dépendent de la situation antérieure (durée du contrat, rémunérations perçues). Les plateformes comme Pôle Emploi, l’Apec ou les centres d’information jeunesse (IJ) sont là pour accompagner et orienter les jeunes durant leurs recherches. N’hésitez pas à vous rapprocher de conseillers que vous trouverez ici

 

Trois questions à Annabelle Gaillot, ancienne apprentie, et Salomé Succar, sa manager chez Safran.

1. Quelles sont les principales raisons qui poussent une entreprise à embaucher des alternants et à un jeune de devenir alternant ? 

Salomé : L’apprentissage est un contrat gagnant/gagnant, autant pour l’entreprise que pour le jeune, avec des intérêts réciproques. Pendant cette période, on est là pour l’accompagner main dans la main, mais aussi le faire monter en compétences, avec la possibilité de l’embaucher ensuite, ce qui est très bénéfique pour l’entreprise. 

Annabelle : Jusqu’ici j’avais fait des études très théoriques, avec peu d’expériences professionnelles, car on ne nous encourageait pas à en faire. J’ai choisi l’alternance, car je voulais une formation professionnalisante, sans compter l’aspect financier qui est à prendre en compte.

Salomé : J’ai eu un parcours assez similaire à celui d’Annabelle... Après un premier master d’Histoire antique, il y a quatre ans, j’ai fait une année d’alternance pour me professionnaliser. Lorsque j’ai vu son profil pendant le recrutement, je me suis tout de suite identifiée à elle.

2. Quels sont les bénéfices à embaucher un jeune à la fin de son apprentissage ? 

Salomé
: L’apprentissage permet d’embaucher quelqu’un de parfaitement opérationnel, et empreint de la culture de l’entreprise. C’est un gage de garantie, on va gagner du temps sur la formation de la personne. Je suis consciente que toutes les alternances ne se passent pas de manière idéale, mais avec Annabelle il a tout de suite été évident qu’on lui proposerait un poste !

3. Comment sest faite la transition entre la fin de lalternance et le début du contrat dAnnabelle ? 

Annabelle
: Lorsque Salomé m’a parlé d’une ouverture de poste au sein de l’entreprise, j’ai tout de suite postulé. De manière générale, c’est rassurant de signer un premier contrat avant même la fin de mon alternance. Puis, c’est agréable de rester dans un environnement et au sein d’une équipe que l’on connaît. J’ai quand même tenu à finir mon alternance jusqu’au bout pour faire la passation avec le nouvel apprenti. 

Salomé : J’ai souhaité accompagner Annabelle dans le processus de recrutement, et je l’aurais aussi fait si ça avait été pour un poste dans une autre entreprise. Cela me tenait à cœur de perpétuer et de reproduire un schéma d’accompagnement qui a été très positif pour moi, il y a quelques années. Je pense que mon expérience d’ancienne alternante m’a permis de mieux appréhender l’encadrement des jeunes qui viennent travailler avec nous aujourd’hui.

Perrine Basset © CIDJ
Article mis à jour le 22/12/2022 / créé le 02-12-2022