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Sida : 5 idées reçues en matière de transmission, de prévention et de dépistage

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5 idées reçues sur le Sida

Près de 30 % des 15-24 ans pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive. Ainsi, des idées reçues persistent en matière de transmission, de prévention et de dépistage du VIH. Voici 5 infos à connaitre pour lutter contre les préjugés.

Le sida c’est la même chose que le VIH : FAUX

Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) est le virus responsable du sida. Mais toutes les personnes infectées par le VIH, les personnes dites « séropositives », ne développent pas le sida. Sur son site internet le Centre régional d'information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes (Crips-Île-de-France) indique : « En l’absence de traitement, la majorité des personnes infectées par le VIH développerait le sida après cinq ou dix ans d’infection, voire plus ». Lorsqu’une personne séropositive atteint la phase du sida, cela signifie que le VIH attaque son système immunitaire favorisant ainsi des infections ou des maladies opportunistes. Selon le Crips, en France « l’évolution vers le stade sida a quasiment disparu. On parle de personnes vivant avec le VIH, et non de " malades du sida " ».

Un traitement permet de guérir du VIH : FAUX

Des médicaments pris à vie permettent de contrôler l’infection par le VIH chez les personnes séropositives. À condition de prendre le traitement comme prescrit, elles vivent aussi longtemps que les personnes séronégatives. D’où l’importance d’être dépisté le plus tôt possible. Pour rappel, depuis janvier 2022, le dépistage du VIH est gratuit en France. Pas besoin d’ordonnance ni de rendez-vous. Il faut se rendre dans un laboratoire de biologie médicale où une prise de sang sera effectuée.

Le VIH peut se transmettre en s’embrassant : FAUX

Pour 30 % des 15-24 ans répondant à l’enquête Ifop/Sidaction, le VIH peut se transmettre en embrassant une personne séropositive. C’est faux. On ne risque pas d’être contaminé en serrant la main d’une personne séropositive, en nageant dans une piscine, en partageant des couverts ou un savon, par les piqûres de moustiques, souligne le Crips.

L’organisme de prévention cite les 3 modes transmission :  les rapports sexuels non protégés par un préservatif ; l’échange sanguin lors du partage d’une aiguille utilisée pour une injection de drogues ou un piercing par exemple ou l’exposition accidentelle à du sang contaminé ; de la mère à l’enfant (grossesse, accouchement, allaitement).

Il faut savoir qu’une personne séropositive qui prend un traitement ne peut transmettre le virus à son partenaire. 

Il existe un vaccin pour empêcher la transmission du VIH : FAUX

37 % des 15-24 ans pensent qu’un vaccin empêche la transmission du virus du sida selon l’enquête Ifop/Sidaction. Or, malgré les années de recherche, un tel vaccin n’a pas encore été mis au point. Pour se protéger, le préservatif reste une valeur sûre. Les préservatifs masculins sont gratuits pour les moins de 26 ans en pharmacie. Les personnes exposées au VIH peuvent bénéficier d’un traitement préventif appelé PreP (prophylaxie pré-exposition) dont l’action consiste à bloquer la transmission du virus. Il peut être pris en continu ou de manière ponctuelle sur ordonnance d’un médecin.

Il est impossible d’avoir des enfants en étant séropositif : FAUX

On peut vivre une vie quasi normale en étant porteur du VIH. Prendre un traitement antirétroviral pendant la grossesse diminue les risques de transmission à moins de 1 %, contre 15 à 30 % sans traitement, précise l’Institut Pasteur.

L’épidémie du sida demeure une réalité en 2023, soit 40 ans après l’identification du virus responsable. 39 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH et un grand nombre n’accède pas au traitement. En France, 5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année. Plus alarmant, 25 000 personnes contractent le VIH sans le savoir. D’après un sondage Harris Interactive pour le Crips réalisé en octobre dernier, 66 % des Français estiment nécessaire de renforcer la prévention en milieu scolaire et de développer les campagnes de communication.

 

Odile Gnanaprégassame © CIDJ
Actu mise à jour le 12-12-2023 / créée le 12-12-2023

Crédit photo : Towfiqu Barbhuiya - Unsplash