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Prostitution des mineurs : le gouvernement lance un plan de prévention

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Prostitution des mineurs : le gouvernement lance un plan de prévention

Aujourd’hui, c’est entre 7 000 et 10 000 mineurs de tous milieux sociaux sur l’ensemble du territoire qui sont concernés par la prostitution. C’est pourquoi, le gouvernement met en place un plan pour lutter contre la prostitution des mineurs.

Dans l’immense majorité, les jeunes concernés sont des filles âgées de 15 à 17 ans, avec une entrée dans le milieu de la prostitution de plus en plus jeune, entre 14 et 15 ans. 

Les victimes de la prostitution ont souvent en commun d’être dans des situations de vulnérabilité : grande précarité, carences affectives ou éducatives, violence psychologique et/ou physique. Les jeunes en situation de prostitution ne se considèrent pas comme des victimes et banalisent leur conduite. Au contraire, ils valorisent les nombreux effets bénéfiques de leur pratique comme l’autonomie financière, la réponse aux besoins fondamentaux d’affection et d’attention, sans oublier l’impression d’appartenir à un groupe.

Même si la plupart ne se considèrent pas comme des victimes, il ne faut pas oublier que ces jeunes se trouvent pourtant en danger, tant physiquement que psychologiquement. C’est pourquoi il est important d’agir.

C’est pourquoi, le gouvernement a décidé de mettre en place un plan pour lutter contre la prostitution des mineurs. Ce plan s'articule autour de plusieurs axes :

- Créer des espaces d'information sur tout le territoire pour les mineurs et leur famille, et sensibiliser le grand public…

- renforcer le repérage afin d’éviter la bascule vers la prostitution.

- protéger les victimes en reconnaissant à ces mineurs le statut de mineur en danger, en créant, dans chaque département, un dispositif d'accompagnement et d'hébergement et en structurant une offre de soins spécifiques ;

- réprimer plus efficacement les clients et les proxénètes ;

 

Comment agir à son échelle ?

Plusieurs signaux d’alerte peuvent être identifiés pour aider un camarade de classe, un ami ou une amie, un membre de votre famille ou une connaissance. En voici certains qui peuvent vous alerter :

  • des fugues régulières.

  • un changement de train de vie et/ou de comportement soudain. Par exemple : une amie qui se met à porter des vêtements de marques ou qui exhibe des objets de luxe sur les réseaux sociaux.

  • un véhicule qui se gare régulièrement à proximité de votre établissement.

  • une déscolarisation : un camarade qui ne vient plus en cours ou qui est absent durant de longues périodes, parfois de plus en plus espacées.

  • la présence de signes de violences physiques, par exemple, la présence d’hématomes.

À qui s’adresser ?

Au moindre doute, il est important d’en parler à un adulte que ce soit l’infirmière scolaire, un enseignant, le CPE, un surveillant ou bien encore, en vous rendant dans un poste de police ou une gendarmerie. Il ne faut jamais oublier qu’un signalement donné à temps peut éviter à l’une de tes connaissances de rentrer dans l’engrenage de la prostitution.

Pour en savoir plus, consultez le dossier de presse du Gouvernement, ainsi que le rapport du groupe de travail sur la prostitution des mineurs.

Ophélie Gibert © CIDJ
Actu mise à jour le 05/01/2022 / créée le 15-12-2021

Crédit photo : Sofia Alejandra / Pexels