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Palmarès : Que valent les universités françaises ?

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Bibliothèque d'une université

Alors que l’heure est aux affectations post-bac pour des centaines de milliers de lycéens, le cabinet spécialisé Quacquarelli Symonds (QS) vient de publier l’édition 2019 de son classement des meilleures universités mondiales. Cette année, trois universités françaises figurent dans le top 100 mais la France perd du terrain et la plupart de ses établissements reculent dans le classement. En parallèle, le palmarès U-Multirank, établi par la Commission européenne, laisse apparaître un autre point de vue et fait la part belle aux universités et grandes écoles françaises.

Cette année encore, les universités d'outre-Atlantique occupent la tête du classement QS. Pour la septième année consécutive le Massachusetts Institute of Technology (MIT) se place en première position devant les universités de Standford (2e), de Harvard (3e) et le California Institute of Technology (4e). Les prestigieuses universités d’Oxford et Cambridge en Grande Bretagne se situent à la 5e et 6e place. Les 10 premières universités sont toutes américaines ou britanniques, à l’exception de l’ETH à Zurich en Suisse qui se fait une place en 7ème position. 

En France, c’est Paris Sciences et lettres (50e), qui regroupe entre autres l’ENS Ulm, Paris-Dauphine, Collège de France, EHESS ou la Femis, qui domine. A ses côtés dans le top 100, on retrouve Polytechnique (65e) et Sorbonne Université (75e). Ces trois noms se dotent d'une excellente réputation auprès des 42 000 employeurs dans le monde interrogés par le cabinet QS. 
Plus loin, CentraleSupélec se hisse à la 137e place et l’Ecole Normale supérieure de Lyon à la 153e. 

Sur les 35 établissements français pris en compte dans le classement, seize universités françaises ont perdu des places par rapport à l'année dernière, à l’instar de l’Université Grenoble-Alpes (289e) qui chute de 53 places. Un recul qui s'explique de plusieurs façons selon le cabinet spécialisé QS. La perception des diplômés par les employeurs s'est détériorée pour la grande majorité des établissements français, relate le quotidien le Monde. D'autre part, la baisse du nombre d’étudiants par enseignant-chercheur et le fait que les recherches soient moins publiées dans les revues académiques sont également en cause.

La France tire son épingle du jeu avec le classement U-Multirank

Que ce soit dans le classement QS, celui de Shanghai ou du Time Higher Education, la France a du mal à concurrencer les grosses universités américaines. 

La dernière édition de l'outil d’évaluation et de comparaison, baptisé U-Multirank et initié par la Commission européenne, propose un autre point de vue. En se basant sur neuf critères (recherche, enseignement et apprentissage, orientation internationale, engagement régional, transfert de connaissance), U-Multirank classe la France au 3eme rang mondial. 
Dans le domaine de "l’enseignement et apprentissage" et de "l’orientation internationale", 70% des établissements français pris en compte se situent même au-dessus de la moyenne internationale.

De quoi rassurer les quelques deux millions d’étudiants prévus pour la rentrée prochaine dans l’enseignement supérieur français. Rappelons toutefois que ces classements sont donnés à titre indicatif, leur méthodologie est d'ailleurs régulièrement remise en question. S’ils peuvent vous orienter dans le choix d’une université française ou pour préparer un échange à l’étranger, ils ne doivent pas être déterminants. Des critères plus qualitatifs doivent aussi être pris en compte. 

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"Je pense qu'il faut réfléchir à son projet professionnel et pas uniquement rechercher l'excellence dans le choix d'une école"
Lire aussi le témoignage de Joséphine, qui a intégré une école d'ingénieurs après une classe prépa dans un grand lycée parisien.

Laura El Feky © CIDJ
Actu mise à jour le 13-06-2018 / créée le 12-06-2018

Crédit photo : Kazuend - UNSPLASH