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L’ONU vote un accord historique sur la haute mer

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Le traité sur la haute mer a été adopté par l'ONU le 4 mars dernier.

Ce nouvel accord, qui succède à deux décennies de débats, a été adopté samedi 4 mars dernier au siège de l’ONU. Le traité tend à sortir la haute mer du flou juridique et à mieux protéger cette zone qui représente deux tiers de l’océan.

Après les continents, les océans. Ces vastes étendues d'eau qui semblent s'étendre à perte de vue possèdent en réalité des frontières bien définies. Les océans se découpent en plusieurs zones, dont les « zones économiques exclusives », qui sont les propriétés des États côtiers. Le reste des abîmes, appelés « haute mer », n'entrent dans aucune juridiction nationale et n'appartiennent... à personne. Cet espace, situé à plus de 370 kilomètres de la terre, ne représente pas moins des deux tiers des océans. 

Lever le voile sur un flou juridique

Samedi 4 mars dernier, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé une décision historique pour la haute mer. La présidente Rena Lee de la commission a résumé la situation par ces mots : « Le navire a atteint le rivage ». Quinze ans après les premiers débats, les États membres se sont enfin mis d’accord pour « assurer la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique marine dans les eaux internationales ». Cette dernière rencontre, qui s’est déroulée sur deux semaines, a achevé de rédiger un texte qui ne pourra plus être changé sur le fond. Le nouveau traité doit être traduit dans les six langues de l’ONU avant d’être ratifié par les pays membres.

L’océan, une richesse convoitée

Ces eaux internationales, aussi appelées haute mer, représentent 70% de la surface du globe. À lui seul, cet espace bleu fournit la moitié de l’oxygène que nous respirons et absorbe une grande partie du CO2 présent dans l'atmosphère. Un élément indispensable, à l’heure du réchauffement climatique. L’objectif de ce traité est de créer des aires maritimes protégées au sein de ces zones ainsi que l’obligation pour les États d’évaluer l’impact environnemental des nouvelles activités qu'ils projettent en haute mer. Cet accord vise aussi à garantir un partage juste et équitable des bénéfices de découvertes faites dans les océans, et qui pourraient être déterminantes pour les sciences, les technologies ou la médecine. Les ONG, comme Sea Shepherd, appellent tout de même à la prudence face à cette annonce, et attendent maintenant la mise en œuvre de cet accord. À savoir que la France accueillera la prochaine conférence des Nations Unies sur les océans, prévue à Nice en 2025.

Perrine Basset © CIDJ
Actu mise à jour le 14-03-2023 / créée le 14-03-2023

Crédit photo : Francesco Ungaro - Unsplash