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L'indicateur de valeur ajoutée : une manière plus juste de classer les lycées

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L'indicateur de valeur ajoutée : une manière plus juste de classer les lycées

Publiés le 29 mars dernier par l'Éducation nationale, les indicateurs de valeur ajoutée permettent de comparer plus finement les lycées français. Ne se contentant pas de relever les taux de réussite au bac, l’IVAL évalue la capacité des établissements à accompagner leurs élèves dans la préparation à l’examen.

Comment classer les lycées ? Comment évaluer un “bon” lycée ? Les indicateurs de valeur ajoutée des collèges et des lycées offrent une vision plus globale des performances des établissements en ne s'appuyant pas seulement sur les résultats à l’examen. Ils mesurent leur capacité à accompagner tous leurs élèves jusqu'au diplôme.

Un indicateur de performance complémentaire et clair pour les parents

L’IVAL a été créé il y a exactement trente ans, en 1993. Si l'indicateur était d'abord utilisé par les chefs d'établissements, il servira très vite aux familles. Ainsi, le 29 mars dernier, les résultats de la dernière enquête ont été dévoilés par l’Éducation nationale et présentés par Fabienne Rosenwald, responsable de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) en charge du processus. Le calcul repose sur trois critères, examinés dans chaque établissement accueillant des classes de seconde : le taux de réussite au baccalauréat, le taux d'accès au baccalauréat des élèves de seconde (soit la probabilité qu'un élève de seconde obtienne son bac en effectuant toutes ses années de lycée dans le même établissement) et le taux de mentions au bac. Le site du Monde propose un module de recherche pour connaître l'IVAL et le classement d'un établissement.

 

 

Un calcul plus juste

Bien que chaque établissement soit “classé” selon les résultats de l’enquête, le ministère de l’Éducation nationale affirme ne pas vouloir établir de palmarès. L’objectif serait, à l’inverse, de comprendre quels sont les critères de réussite des établissements. En effet, se baser seulement sur les résultats "bruts" du baccalauréat ne permettrait pas de refléter le travail d’accompagnement des élèves. Le ministère explique : "Cette approche relative de la performance s’efforce donc de neutraliser l’incidence des facteurs de réussite extérieurs au lycée pour essayer de conserver ce qui est dû à son action propre, c’est-à-dire ce qu’il a « ajouté » au niveau initial des élèves qu’il a reçus." Depuis 2023, le principe de l'IVAL a été calqué au fonctionnement des collèges, avec la création de l'IVAC.

Accompagner les élèves jusqu’à la réussite

L’indicateur veille aussi à prendre en compte les profils des élèves. Âge, origine sociale, sexe et niveau scolaire sont notamment pris en compte, ainsi que la "composition sociologique du lycée" (pourcentage de filles, pourcentage d'élèves en difficulté à l'entrée en seconde...). Comme le précise Fabienne Rosenwald, “il est plus facile de faire réussir de très bons élèves que ses élèves qui avaient le plus de difficultés scolaires à l’entrée en seconde”.

Les établissements sont donc réellement évalués sur leur “valeur ajoutée”, calculée selon la différence des résultats attendus des élèves et ceux obtenus. Si ces valeurs sont positives, c’est que l’établissement a su bien accompagner et préparer ses élèves à l’examen. L'IVAL ne prend cependant pas en compte la réussite de l'intégration ou non des élèves dans le supérieur, et se borne  aux résultats du baccalauréat. 

Perrine Basset © CIDJ
Actu mise à jour le 11-04-2023 / créée le 11-04-2023

Crédit photo : Fauxels - Pexels