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En 2024 : 6 ans d’études pour devenir sage-femme

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En 2024 : 6 ans d’études pour devenir sage-femme

Désormais reconnu comme profession médicale et adossé au système universitaire, le métier de sage-femme comptera 6 années d’études à partir de 2024.

Le parlement a entériné à l’unanimité le 16 janvier 2023, la loi « visant à faire évoluer la formation de sage-femme ». Initialement prévue en 2022, la réforme s’appliquera dès la rentrée 2024 pour tous les étudiants qui entameront un cursus en maïeutique. Elle s'appuie pour l'essentiel sur le rapport réalisé par l'Association nationale des étudiants sages-femmes (ANESF). Les modalités de la réforme seront prochainement précisées. Zoom sur ses grandes lignes.

6 ans d’études en 3 cycles

Les études de sage-femme compteront 6 années (contre 5 aujourd'hui) réorganisées autour de 3 cycles : 
•    un 1er cycle de 3 ans intégrant une 1re année de Pass ou de L.AS et 2 années de maïeutique ;
•    un 2e cycle de 2 ans (4e et 5e année d’études) ;
•    un 3e cycle d’1 an pour obtenir le titre de docteur en maïeutique.

Cette réforme concerne les étudiants qui entreront en maïeutique à la rentrée 2024 après une 1re année de Pass (Parcours accès santé spécifique ) ou L.AS (Licence avec option accès santé). Les étudiants actuellement en Pass et L.AS ou en cours de formation ne sont donc pas concernés par cet allongement. 

Parallèlement à cette réorganisation du cursus, la loi prévoit la refonte des programmes qui seront adaptés pour mieux répondre aux besoins de la profession et aux situations rencontrées sur le terrain. Ils devraient comporter, à terme, davantage de stages. 

Un statut de sage-femme maître de stage universitaire sera également instauré afin d'encadrer les étudiants sages-femmes en 2e et 3e cycle.

Le statut de profession médicale

Autre nouveauté notable de cette réforme : la reconnaissance du métier de sage-femme comme profession médicale (et non plus paramédicale) au sein de la nomenclature des activités françaises, au même titre que les médecins et les chirurgiens-dentistes. 

La loi précise également que les écoles de sages-femmes seront intégrées aux universités (et plus rattachées aux régions) comme toutes les professions médicales. Les étudiants pourront ainsi disposer de nouveaux droits et les doctorants rejoindre le statut hospitalo-universitaire qui permet d’exercer tout en enseignant et en menant des recherches. 

Le gouvernement espère que ces changements renforceront l’attractivité de la profession (20 % des places en 2nde année d'études de sage-femme sont restées vacantes à la rentrée 2022). Si les parlementaires, l’ANESF et l'ensemble de la profession se sont félicités de ces avancées indéniables, il en reste encore une à réaliser. La revalorisation salariale, demandée tant par les étudiants que les personnels en poste, serait en effet un pas de plus effectué vers la reconnaissance.

 

Josée Lesparre © CIDJ
Actu mise à jour le 03-02-2023 / créée le 03-02-2023

Crédit photo : Pixabay