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A quoi pourra ressembler le service national universel ?

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A quoi pourra ressembler le service national universel ?

Un rapport rendu par le général Daniel Ménaouine et mandaté par l’Elysée, donne les contours de ce que pourrait être le service national universel voulu par Emmanuel Macron dès la campagne présidentielle de 2017

Le groupe de travail, présidé par le général Daniel Ménaouine a remis ses conclusions au président de la République, Emmanuel Macron, sur la création d’un service national universel (SNU). Le rapport a été rendu et dévoilé par l’AFP qui a pu s’en procurer une copie. Une annonce devrait être faite dans les prochains jours.

Un engagement citoyen plus qu’un service militaire

D’après le rapport le SNU se déroulerait en 2 phases. La première devrait durer un mois, dont deux semaines en internat et serait accessible aux jeunes âgés de 15 à 18 ans. Cette phase aurait un caractère obligatoire et s’articulerait autour de plusieurs modules (développement personnel, droits et devoirs dans la République, esprit de défense, …).

La seconde phase serait un engagement volontaire citoyen d’une durée de 3 à 6 mois qu’il faudrait effectuer avant ses 25 ans. Cette deuxième phase devrait se concentrer davantage sur l’engagement citoyen que sur l’aspect militaire que l’on peut imaginer d’un service national.

Le service national universel trop cher ?

La création de ce service national universel ne créait pas l’unanimité et fait l’objet de nombreuses critiques notamment du fait de son coût estimé. D’après le rapport du général Ménaouine, la création du SNU devrait coûter pas moins de 1.6 milliards d’euros, avec un coût supplémentaire de 1.75 milliards d’euros d’investissement pour créer les infrastructures et embaucher le personnel nécessaire à l’accueil des jeunes chaque année.

Le SNU devrait être mis en place prochainement et débuterait dès mi-2019 par une phase dite « pilote ». Cette phase serait volontaire et concernerait environ 400 jeunes. Lorsque le dispositif sera déployé au niveau national, il devrait concerner 700 000 jeunes d’ici à 2026. Avant sa création effective une consultation de la jeunesse, qui se ferait par voie numérique, devrait être mise en place.

Le rapport est maintenant entre les mains du président de la République qui devra trancher sur ce que sera vraiment le service national universel. « Des premières décisions seront probablement annoncées dans les prochaines semaines », a déclaré mardi 8 mai sur RTL la ministre des Armées, Florence Parly, sans donner de calendrier détaillé.

Marine Ilario © CIDJ
Actu mise à jour le 05/02/2020 / créée le 16-05-2018

Crédit photo : Pixabay