Basket : aller au bout de ses rêves avec ses forces et ses faiblesses

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Basket : aller au bout de ses rêves avec ses forces et ses faiblesses

Arthur Rozenfeld mesure 1,79 m et pèse 77 kg. Si pour la société, sa taille se place dans la moyenne, voire légèrement au-dessus, ce n’est pas le cas sur les terrains de basket. Souvent critiqué durant sa formation, il a persisté et a toujours su qu’il réaliserait son rêve. Aujourd'hui, il est basketteur professionnel au sein de l'équipe de Basket Pro A de Chalon-sur-Saône. Entretien.

On pense souvent que le basket est un sport « de grands ». Tu confirmes ?

C’est ce que les gens disent la plupart du temps. Mais je ne suis pas d’accord avec cette idée. C’est vrai qu’il y a beaucoup de joueurs grands, mais il faut de tout pour pouvoir jouer. S’il n’y avait que des grands, le basket serait un sport complètement différent.

A-t-on déjà douté de ta capacité à réussir au plus haut niveau à cause de ta taille et/ou de ton physique ?

Oui, souvent, surtout quand j’étais plus jeune. C’est là que la différence de taille et de gabarit se creuse et peut parfois être significative. Beaucoup de gens ont douté, mais c’est aussi pour ça que j’ai travaillé dur, pour leur montrer que tout est possible avec du travail et du sérieux, malgré une petite taille.

As-tu dû travailler d'avantage pour compenser ?

Sans me comparer aux autres, j’ai énormément travaillé car c’est dans ma nature, je suis un bosseur. Je ne sais pas si j’ai plus travaillé que les autres, mais j’ai insisté sur les aspects du jeu où il faut que je sois extrêmement performant : l’adresse, la lecture de jeu, la vitesse…

Quelle est la pire chose entendue sur ta taille ?

Il y en a eu plusieurs, mais la pire était : « tu ne pourras jamais faire carrière, tu es trop petit. Pour l’instant, ça passe, mais plus tard ça ne sera plus le cas. » J’attends toujours… (sourire)

Certaines critiques ont-elles renforcé ta motivation ?

Je ne les ai jamais vraiment écoutées, je ne vis pas pour les autres. Mais elles ont toujours été une source de motivation supplémentaire.

Comment réussis-tu à compenser ce déficit de taille et de poids sur le terrain ?

Du fait de ma petite taille, j’ai un centre de gravité plus bas. Cela me permet de prendre de vitesse mes adversaires. En tant que meneur de jeu, la lecture du jeu est primordiale. L’adresse au tir, à 3 points notamment, fait également partie de mes points forts.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes qui pensent abandonner leur sport à cause de leur physique ?

J’ai une citation favorite depuis que je suis très jeune : ne laissez jamais quelqu’un détruire vos rêves ! Si tu crois en toi, que tu bosses et que tu donnes le meilleur de toi-même à chaque instant, tu seras récompensé. Peu importe ta taille ! Cet état d’esprit m’a d’ailleurs ouvert les portes de l’équipe de France à plusieurs reprises dans les différentes catégories de jeunes.

Théo Cavroy © CIDJ
Article mis à jour le 06/02/2018 / créé le 06-02-2018