• Témoignage

Obtenir une licence pro en VAE : témoignage de Carole

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Carole, responsable des achats dans une entreprise industrielle, s’est lancée en 2014 dans une VAE pour obtenir une licence professionnelle achat à l’université Paris Est Marne-la-Vallée. Son diplôme est la reconnaissance de 5 ans de travail. Retour d'expérience.

En 2012, l’entreprise dans laquelle Carole travaille depuis 11 ans est rachetée par un groupe allemand. Craignant d’être licenciée, elle décide de faire un bilan de compétences.

"À l’origine, j’ai un BTS informatique de gestion. Je suis arrivée dans l’entreprise comme assistante du directeur de production. En 2009, le responsable des achats devait partir en retraite. On m’a proposé son poste. Il m'a formée sur le tas, 3 mois avant son départ. Lors du bilan de compétences, je me suis dit que cette expérience n’avait aucune logique dans mon CV car je n’avais pas de diplôme correspondant. Ma conseillère m’a alors parlé de la VAE que je ne connaissais pas du tout. Elle voulait que je prépare un master. J’ai préféré y aller étape par étape et tenter d’abord la licence professionnelle achat."

Un travail sur soi qui demande du temps et de la réflexion

Carole se rend donc à une réunion d’information organisée par l’université, remplit son dossier de recevabilité. Elle se voit attribuer l'aide d'un professeur référent qui la suit tout au long de la rédaction du mémoire.

"Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi long à écrire. J’ai commencé à travailler sur la VAE en septembre, je pensais passer devant le jury en décembre. Mais je n’étais pas prête. Je suis passée devant la commission en juillet ! Cela peut être plus rapide lorsqu’on ne travaille pas. Je suis en poste et j’ai aussi une famille de 4 enfants ! Je consacrais de 4 à 5h par semaine à mon dossier. Il faut savoir que c’est un travail très solitaire. Le conseiller est là pour donner des orientations et des suggestions, mais en aucun cas il ne donne un cours ou ne fait le travail à notre place. Il ne faut pas se décourager même si parfois on ne sait pas quoi écrire ! C’est un travail sur soi. Cela demande du temps et de la réflexion."

Expliquer de manière claire et pédagogique son travail au jury

Elle choisit 4 missions correspondant à différents points du référentiel de la licence, fait ses recherches dans des livres spécialisés afin de pouvoir expliquer de manière claire et pédagogique chaque mission en prenant soin d’utiliser le vocabulaire enseigné dans les cours de la faculté et non le jargon de l'entreprise.

"Le jury se compose de professionnels et d’enseignants mais aussi parfois de personnes qui n’y connaissent rien au secteur. Il faut donc éviter d’utiliser des termes trop techniques pour que tous les membres du jury puissent comprendre."

Bien préparer son intervention

"Il faut bien préparer son intervention. Je me suis entraînée avec une conseillère de l’université lors d’un atelier de préparation. Ce jour-là, je suis arrivée avec des slides et un plan en tête mais pas de texte précis. Ça a a été une bonne leçon ! Au bout de 10 minutes, je n’avais plus rien à dire. J’ai compris qu’on ne pouvait pas improviser.

Pour le vrai oral, j’ai écrit un texte bien construit de 20 minutes. C’est la difficulté, il faut bien tenir son timing. Il y a eu ensuite des questions auxquels j’ai répondu puis le jury a délibéré une vingtaine de minutes. J’ai su tout de suite que j’avais mon diplôme. Je suis fière d’avoir réussi. C’est la reconnaissance de mon travail et de mes compétences."
VAE = validation des acquis de l'expérience
Pour savoir comment entreprendre une VAE et transformer votre expérience en diplôme, lisez notre article VAE : étape par étape.

Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 27/09/2023 / créé le 29-09-2015