Six idées reçues sur le hacking

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Six idées reçues sur le hacking

En France, les hackers sont souvent comparés à des pirates informatiques. Or, ce n'est pas toujours le cas ! Dites stop aux stéréotypes et images fausses !

Les hackers sont tous des crackers, des pirates informatiques

Faux. "Pour tout le monde le hacker c’est le pirate, alors que le hacker peut contrer le pirate !", précise Franck Ebel, responsable de la licence pro d’hacking éthique en France. "Hacker", c’est comprendre un système et le bidouiller. Les hackers éthiques, ou white hat hackers, mettent leurs connaissances au profit de justes causes, contrairement aux black hat hackers ou crackers. Ils aident les propriétaires des systèmes informatiques à mieux les sécuriser et partagent volontiers leurs connaissances.

Hacker n'est pas un métier

Faux. Même si c’est une passion, certains ont choisi d’en faire leur métier. De plus en plus d’entreprises ont besoin de vraies connaissances en sécurité informatique pour tester la vulnérabilité d’un réseau et le protéger.

Les entreprises se méfient des hackers

Vrai et faux. Certaines entreprises françaises restent un peu réservées face au recrutement de hackers éthiques, mais elles sont de plus en plus nombreuses à vouloir s’en faire des alliés plutôt que des ennemis. D’autant plus qu’une loi oblige maintenant les entreprises à sécuriser leur système d’information et à divulguer à la Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) et à leur clients leur éventuel piratage. Le profil des hackers intéresse les entreprises, mais le terme les dérange. Plutôt que dire qu'elles recrutent un hacker éthique, elles vont préférer utiliser le mot Security junior ou senior, par exemple.

Le hacking, ça s’apprend tout seul

Vrai et faux. Les hackers sont des passionnés, bien souvent autodidactes. Ils ont appris les techniques en "bidouillant" leur ordinateur. Mais des formations existent désormais. Ainsi, une licence pro de hacking éthique a vu le jour à l'IUT de Maubeuge.

Seuls les garçons savent hacker

Faux. Si le milieu du hacking est largement masculin, en 2013 près de 90 % des "bidouilleurs" informatiques étaient des garçons, rien n’empêche les filles de s’y mettre ! Maïmouna, étudiante en licence pro hacking éthique, est la seule fille de sa promo. Elle regrette que les filles ne s’intéressent pas davantage à ce secteur pourtant passionnant.

Les hackers travaillent toujours seuls, la nuit, dans leur chambre

Faux. Si, selon Franck Ebel, "les hackers aiment travailler la nuit",  l’échange et le partage sont aussi des valeurs qu'ils véhiculent. Des laboratoires ouverts à tous les hackers, les hacklabs, permettent aux passionnés d’échanger sur le hacking, de travailler sur des projets et de trouver des réponses aux questions qu’ils se posent. Les hacklabs, également appelés hackerspaces, fleurissent en France : le Loop à Paris, le Tetalab à Toulouse ou le Lol à Lyon.

Dico du hacker 

Black hat hacker : le hacker au chapeau noir est un pirate informatique qui exploite les failles informatiques à des fins malveillantes et illégales.
White hat hacker : le hacker au chapeau blanc, ou hacker éthique, utilise les mêmes méthodes que les pirates mais pour la bonne cause. Leur objectif : trouver les failles d’un système avant les pirates pour combler ces failles.
Vulnérabilité jour zéro : une faille dans un système informatique jusqu’ici méconnue. Lorsqu’elle sera découverte, une véritable course s’opérera entre le black hat hacker qui veut s’y engouffrer et le white hat hacker qui veut la corriger.

La rédaction © CIDJ
Article mis à jour le 27-04-2014 / créé le 27-03-2014