Préparer un bachelor en alternance

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Bachelor en alternance

Les prix des Bachelors vont de 3 500 à 8 000 euros. Ces coûts n’étant pas accessibles à tous, les écoles proposent des solutions telles que les bourses au mérite ou des prêts à taux zéro. Mais elles développent aussi de plus en plus l’alternance. Ainsi, à l’Istec, l’étudiant peut démarrer son alternance dès la 1re année. Rencontre avec Alain Fronteau, Directeur Développement de l'Istec.

Pourquoi proposer un Bachelor uniquement en alternance ?

Nous avons créé ce Bachelor il y a 5 ans, après avoir rencontré des entreprises. Nous les avons interrogées sur leurs besoins et elles nous ont expliqué qu’elles recherchaient de jeunes bac + 3  capables d'occuper des postes de cadres intermédiaires, efficaces et opérationnels immédiatement. C’est pourquoi nous avons décidé de monter un bachelor professionnalisant dès la 1re année.

Quel profil d’étudiants recherchez-vous ?

Nous recevons des bacheliers ES, S ou STMG. Ils doivent passer par deux épreuves de sélection : un test écrit afin d’évaluer leur niveau scolaire et un entretien. Au cours de ce dernier, l’élève doit nous montrer qu’il aime le monde de l’entreprise et sa motivation à le rejoindre. Tous nos étudiants vont très vite y être confrontés. Cela nécessite une certaine maturité mais aussi une capacité à analyser rapidement une situation professionnelle et à savoir s’adapter. Les jeunes doivent faire preuve de persévérance car l’alternance n’est pas un choix facile. C’est très fatigant. Enfin, nous leur demandons, avant d’entrer à l’école, d’effectuer un stage pendant les vacances ou de trouver un petit boulot à l’étranger. En somme, de se confronter à la ”vraie" vie et de côtoyer des professionnels qui leur feront partager leur vécu et leur expérience.

Bachelor en alternance : comment se passe le cursus ?

La première année, nos étudiants doivent faire leur alternance dans les métiers de la vente. Nous les accompagnons dans leur recherche en début d’année. Ils ont des cours pour apprendre à faire un CV, une lettre de motivation. Nous leur expliquons les codes de l’entreprise. Même si c’est plus difficile la 1re année, nous arrivons à tous les placer car nous avons des rapports de confiance avec les entreprises. Ils sont trois jours en entreprise et deux jours à l’école. L’année suivante, ils doivent chercher une autre entreprise. En 3e année, ils choisissent une spécialisation : développement commercial, commerce en réseau et en franchise, entrepreneuriat.

Pourquoi les métiers de la vente en particulier la 1re année ?

Nous les orientons vers les métiers de la vente en 1re année car sans client, il n’y a pas d’entreprise. En faisant du commercial, on apprend à comprendre le client et à mettre en place les outils qui lui donneront satisfaction, tout en apportant du profit à l’entreprise. C’est donc un poste idéal pour comprendre le fonctionnement de l’entreprise et découvrir tous les services.

Quelles sont les difficultés de l’alternance ?

L’alternance est un choix compliqué car cela demande beaucoup de travail. Les élèves doivent être performants dans l’entreprise et subir aussi la pression de l’école. Ils n’ont pas de vacances scolaires comme les autres étudiants et, à l’école, ils sont en cours 8 heures par jour sans compter le travail personnel. Ils peuvent donc craquer, surtout la 1re année. D'où notre choix d'avoir de petites promos d’une cinquantaine d’élèves que nous suivons de très près. Nous les accompagnons dans l’entreprise et  leur apportons aussi un soutien psychologique. Cet accompagnement fait partie des outils de la réussite. Quand nos étudiants sortent de l’école, ils sont devenus de vrais professionnels.

 

Valérie François © CIDJ
Article mis à jour le 09/08/2019 / créé le 19-09-2014