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Conchyliculteur / Conchylicultrice

Synonymes : mytiliculteur, ostréiculteur, vénériculteur

  • Agriculture - Paysage
  • Animaux
Exploitant d’une concession du domaine public maritime, le conchyliculteur ou la conchylicultrice élève et commercialise des coquillages et/ou des crustacés : huîtres (ostréiculture), moules (mytiliculture), palourdes (vénériculture)…

Description métier

Le conchyliculteur intervient dès la ponte, en captant les naissains ou larves immergés dans des enceintes d’eau de mer ou produites dans des bassins artificiels (écloseries).

Pour réaliser cette opération, il pose des supports solides, comme des cordages en plastique, sur lesquels les larves viennent s’agglutiner. En quelques mois, elles se muent en coquillages adultes, que le conchyliculteur recueille. C’est le  « détroquage ».

Le conchyliculteur place ensuite les coquillages dans un bassin spécial ou dans un parc en pleine mer pour qu’ils achèvent leur croissance avant de pouvoir être mis sur le marché. Les méthodes peuvent varier légèrement selon les rivages (Atlantique, Manche, Méditerranée) et l’importance des marées.

C’est ensuite l’étape du ramassage, du lavage, du triage et du pesage. Les huîtres sont mises en bourriches pour expédition et commercialisation.

La qualité de l’eau, sa température et sa richesse en plancton (dont se nourrissent tous les coquillages) sont trois facteurs essentiels pour le travail du conchyliculteur, qui a pour outils des barges, des couteaux à détroquer et des véhicules spéciaux de transport.

Les conditions de travail ne sont pas de tout repos : par tous les temps, ce métier s’exerce en partie dans l’eau, les horaires sont irréguliers (tributaires des heures des marées) et connaissent des pointes saisonnières.

Tenue de travail de rigueur : cuissardes, cirés, gants, bonnets…

Respect des règles de sécurité.

Études / Formation pour devenir Conchyliculteur / Conchylicultrice

La conchyliculture s’apprend en formation initiale, dans le cadre d’un enseignement maritime particulier.

Exemples de formations : 

niveau CAP

  • CAPM de conchyliculture

niveau bac 

  • Bac pro cultures marines
  • Bac pro conduite de productions aquacoles
  • BP responsable d'exploitation aquacole marine continentale (uniquement au CFA agricole du territoire de Belfort)

niveau bac + 2

  • BTSA aquaculture
  • DEUST TLM - technicien de la mer et du littoral parcours VPBA - valorisation et production de bio ressources aquatiques (ULCO)

niveau bac + 3

  • Cadre technique production et valorisation des ressources marines (CNAM - Intechmer)
  • Licence professionnelle MPGE - métiers de la protection et de la gestion de l'environnement
    Différents parcours : AQUAREL - aquaculture et relation avec l'environnement (La Rochelle)
  • Licence professionnelle productions animales
    Différents parcours :
    aquaculture continentale et aquariologie (IUT Nancy-Brabois)
    Aquaval - valorisation des produits de la mer (UBO)

En formation continue, le BPAM (brevet professionnel agricole maritime) productions aquacoles et le CACNC (certificat d’aptitude à la conduite des navires conchylicoles) sont accessibles à la suite d’un stage de 240 heures. Il faut être âgé de 21 ans pour commander son propre chaland.

A noter également le CQP (certificat de qualification professionnelle) gestionnaire d'entreprise de commerce du poisson et de la conchyliculture.

Salaires

Un ouvrier débutant gagne le S.M.I.C.
Un responsable d’équipe ou un conchyliculteur à son compte gagne entre 3 000 € et 3 800 € par mois.

Evolutions de carrière

Dans les entreprises conchylicoles, souvent familiales et de petites tailles, il existe malgré tout plusieurs niveaux de responsabilité, de l’ouvrier au chef d’exploitation.

Le conchyliculteur peut s’installer à son compte et se spécialiser dans l’une des étapes de la filière : écloserie, captage, affinage ou commercialisation. Pour s’installer sur le domaine maritime, le conchyliculteur doit justifier de l’une des qualifications de la profession. Les concessions durent 35 ans.

Il peut aussi se faire mareyeur (lien entre la production et la commercialisation).


Crédit photo : Pascal Xicluna - Ministère de l'agriculture