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Reportage : le cinéma court se projette au long cours à Clermont-Ferrand

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Salle de cinéma projetant l'affiche de l'édition 2024 du festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand

Du 2 au 10 février 2024 s’est tenu, dans le chef-lieu du Puy-de-Dôme, le festival international du court-métrage. Avec plus de 400 films programmés, cette manifestation reste la plus importante consacrée aux films à format court. J’ai pris mes billets pour la dernière journée de projection afin de consigner ici les conseils pour y assister l'année prochaine dans les meilleures conditions.  

Des séances disséminées un peu partout dans la ville

Avant de me rendre à Clermont-Ferrand, j’ai écumé le site internet du festival. Et ce n'est pas du luxe tant les sessions de projection, organisées en thématiques, se révèlent nombreuses et étalées du matin au soir. Comptez une heure et demie par séance comprenant 5 à 6 courts-métrages. Seuls les films inscrits aux compétitions nationale, internationale ou labo restent en lice pour recevoir un prix le samedi soir.

Pour opérer un choix parmi les diffusions, il faut de l'organisation, car les séances de projection sont distillées dans neuf lieux différents avec des horaires qui se chevauchent. Impossible de tout voir. Connaissant déjà un peu la ville avant de m’y rendre, j’ai pu repérer sur la carte des lieux de projection que l'enchaînement de sessions allaient se révéler compliqué vu l’éloignement des lieux de projection. J'ai privilégié les films en compétition internationale ou provenant de l’école Kourtrajmé qui présentait des films réalisés par ses étudiants. Bon à savoir : pour se donner une idée de ce qu'il y aura à se mettre sous les yeux, une grille de programmation offre les synopsis des courts-métrages diffusés.

Dernière étape : acheter ses billets. Le festival en propose à l’unité (4,50 €) ou en carnet de 15, pour un prix plus avantageux (40 €). Non nominatifs et valables pour toutes les séances, les billets du carnet se partagent librement entre amis ou en famille. Mais en optant pour cette formule, il faut se rendre physiquement dans l’un des points de vente pour récupérer billets et catalogue. Seuls les billets individuels demeurent disponibles sur le site du festival. Une bonne option pour s’éviter une potentielle file d’attente avec le risque in fine de rater la projection. Attention, aucun tarif préférentiel n'est prévu pour les étudiants ou les jeunes (moins de 25 ans), c'est donc la bonne occasion pour utiliser le Pass culture. 

Un public de tous âges pour des films de toute nationalité

La 1ʳᵉ session à laquelle j’ai assisté relevait de la compétition internationale et prenait place dans une grande salle de la Maison de la culture. Sur les quelque 1 400 places disponibles, les trois quarts étaient occupés par un public de tous les âges. De l’Indonésie à la Colombie, en passant par la Croatie ou encore les Pays-Bas, ces sessions permettent de découvrir des œuvres étrangères. Et de genres différents avec du documentaire, de la fiction, mais aussi de l’animation. Certains se révèlent déconcertants, d'autres émouvants ou franchement drôles comme Kakor (« Cookies » en suédois) qui raconte l’histoire d’un salarié qui utilise la pâtisserie pour se venger des moqueries et réflexions de sa supérieure hiérarchique.

Après cette mise en bouche, cap sur la séance de projections de Kourtrajmé, l’école du réalisateur Ladji Ly (Les Misérables). Arrivée devant les portes du cinéma Jaude, grosse déconvenue : la salle est pleine. Petit retour sur le programme des séances pour définir mon itinéraire bis et me diriger vers le cinéma Capitole. Après environ 30 minutes d’attente, sous le vent et la pluie auvergnats, les bénévoles nous font entrer pour assister à une seconde projection de compétition internationale. Petit conseil : avoir toujours un plan B et pour cela le site internet du festival se révèle précieux avec sa grille interactive des séances.

Il faut savoir que plusieurs jurys se chargent de décerner les prix (et autres mentions spéciales). Ainsi, les films peuvent recevoir un grand prix, un prix étudiant (voir encadré), le prix du meilleur queer métrage... Et en parcourant la liste des lauréats, j’ai repéré deux courts-métrages en lice et diffusés lors de ma 1ʳᵉ séance : Le Miracle de Nienke Deutz (mention spéciale du prix étudiant) et Entre las sombras arden mundos (Les mondes brûlent dans l’ombre) de Ismael García Ramírez qui a reçu la mention spéciale du jury international et le prix du meilleur queer métrage. L’avenir nous dira si certains d'entre eux suivront le même parcours qu'un certain Cédric Klapisch, lauréat en 1987 et 1990 du prix spécial du jury. Distinctions qui lui ont plutôt réussi...

Participer activement au festival
Tous les ans, trois jurys étudiants décernent un prix récompensant un court-métrage pour les compétitions nationale, internationale et labo. Chaque jury se compose d’environ cinq étudiants. Pour y candidater, il faut avoir entre 18 et 26 ans et fournir des documents (scan de la carte étudiante, une photo, un CV, une lettre de motivation). Et c'est un engagement ferme pour participer à l’intégralité du festival. La date limite de réception des dossiers se situe chaque année à la mi-novembre.
Si vous souhaitez rejoindre les bénévoles (plus de 300 chaque année), vous devez seulement être majeur et fournir une photo ainsi que votre numéro de Sécurité sociale (le formulaire E 101 / 111 ou la carte de séjour pour les étrangers). Vous bénéficierez de titres restaurant de bénévoles pendant la durée de vos missions. Le festival reçoit des candidatures toute l'année. 

Fiona Simoens © CIDJ
Actu mise à jour le 26-02-2024 / créée le 26-02-2024

Crédit photo : Fiona Simoens - cidj.com